C’est autant par esprit civique que par goût pour l’histoire de la ville de Fabrègues, dont il avait été maire, que Gratien Saumade a écrit cet ouvrage qui a fait date et qu’il considérait « en quelque sorte comme le bréviaire du petit citoyen fabréguois ». Cependant, son travail va bien au-delà de cette profession de foi et de son ambition originelle.
Sans doute ce familier des archives municipales et départementales, qui a aussi puisé dans les papiers de famille de la localité et dans les minutes des notaires, nous donne-t-il à profusion tous les renseignements indispensables sur le fonctionnement de la cité, de 1650 à 1792, depuis les privilèges de la communauté jusqu’à l’élection de la municipalité, en passant par l’instauration du consulat, les fonctions des consuls et des syndics ou le rôle du bureau de police, constitué par deux consuls, deux habitants de la ville, le greffier consulaire et le viguier du seigneur (...) ; mais son champ d’exploration ne se limite pas à cette évocation détaillée du pouvoir administratif et judiciaire.
Il décrit aussi, avec la même richesse d’informations, la vie religieuse intra-muros et, en particulier, le choix du calvinisme effectué par les habitants (vers 1559), l’incendie du château de Fabrègues (1572) et la destruction de l’église de Saint-Martin-de-Colombs à la même époque, ainsi que l’occupation de la localité par l’armée royale du duc de Montmorency (1622) qui opérait contre les protestants regroupés...
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