Pharmacien de formation, Antoine-Augustin Parmentier renonça à bien des honneurs pour ne poursuivre qu’un seul but, essentiel à ses yeux : convaincre les Français des bienfaits de la pomme de terre, nourriture alors considérée comme n’étant « bonne que pour les cochons ». Envers et contre tous, il persévéra dans son combat, allant jusqu’à cultiver cette plante aux portes de Paris, dans une plaine réputée stérile.
Le corps des pharmaciens, qui a donné à la France et à l’Europe un si grand nombre d’hommes illustres, n’en présente peut-être aucun dont le nom mérite mieux d’être conservé dans notre mémoire que l’homme vénérable dont nous donnons ici le portrait. Il y a 200 ans, la pomme de terre était exclue de notre alimentation. C’est Parmentier qui a dissipé en France les préjugés enracinés contre la pomme de terre. Les agriculteurs croyaient qu’en la cultivant on nuisait à la terre, et tout le monde s’imaginait qu’en l’admettant au nombre des aliments on favoriserait les maladies et notamment la lèpre...
Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.
