LA FRANCE PITTORESQUE
GALLARDON. Ses souvenirs historiques,
ses monuments
(par le Dr G. Gillard)
Publié le vendredi 29 juillet 2011, par Redaction
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Le Dr Gillard, chantre de Gallardon, était-il un archéologue passionné par l’histoire ou un historien féru d’archéologie ? Le distinguo peut sembler futile quand on lit l’ouvrage qu’il a consacré à « la ville opulente que fermaient autrefois murs, portes et fossé », tant les deux perspectives, ici, sont mêlées : c’est l’histoire, souvent violente et guerrière, qui a créé, avant le Xe siècle, cette place forte où, parmi les rangées sinueuses de maisons, on distinguait à peine « l’étroite coupure des venelles ombreuses », domaine de juridiction féodale qui était l’héritage lointain des civilisations originelles, dresseuses de monuments mégalithiques (à Ymeray, Montlouet et sur le territoire de Gallardon), objets de toute l’attention future des archéologues.

En effet, que ce soit à travers le temps ou l’espace, les deux disciplines se complètent, elles assurent ici la continuité du récit et ouvrent deux perspectives intimement liées : cette « petite ville fermée de murailles » dont parlera Louis XIV en 1655, dans les lettres d’érection de la seigneurie en marquisat, a été auparavant, pendant près de deux siècles, la seigneurie principale (héréditaire) de Gallardon, avant d’être vendue à Jeanne d’Évreux, puis d’être assiégée huit fois (de 1358 à 1443) pendant la guerre de Cent Ans, ravagée en 1562 et 1590 et soumise aux excès révolutionnaires, deux cents ans plus tard. Ayant fait ainsi la part des turbulences de l’histoire, l’archéologue (et amateur d’art) G. Gillard évoque avec la même passion et la même précision les monuments de la cité, confrontés à ces violences et à ces destructions...

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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