Ancien curé de Jaillans, l’abbé Joseph Chabert ne nourrissait aucune sympathie pour la Révolution - « Les nouvelles doctrines étaient le triomphe de la démagogie » - et guère davantage pour des prêtres qu’il jugeait défaillants (prestation du serment constitutionnel), mais l’histoire mouvementée, qu’il relate ici, des paroisses de Jaillans, Beauregard et Meymans, pendant cette période, est avant tout étayée par des références aux registres municipaux des trois localités en question.
L’auteur y trouve, en effet, toutes les informations nécessaires concernant la vie administrative de l’époque (élection des officiers municipaux dans l’église de Meymans, première assemblée le 18 avril 1790, arrêté du 3 juin sur l’heure de fermeture des cabarets...) et tout ce qui a trait à l’aliénation des biens ecclésiastiques (21, 24 et 28 décembre 1790), aux impôts anciens et nouveaux, aux nombreuses réquisitions et vexations (histoire de Jean Mottet), aux « soldats volontaires et involontaires »...
Pour que la rupture avec le passé fût réellement consommée, il fallait aussi procéder à la destruction de ce qui pouvait apparaître comme les symboles (civils) de l’Ancien Régime : aussi, le 1er décembre 1793, sur la place publique de Meymans, en présence du conseil général et de quelques citoyens...
Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.
