Louis Roy possédait trois qualités essentielles pour évoquer avec talent et pertinence le passé du Beugnon et de sa région : d’abord c’était un pédagogue éclairé, ensuite il connaissait parfaitement le terrain - il était vice-président du Syndicat départemental des agriculteurs du Doubs - enfin, passionné par l’histoire locale, il se révélait un conteur inspiré. C’est ainsi qu’il nous entraîne à sa suite au cœur de cette belle contrée du Haut-Doubs : en premier lieu dans le vallon de Morteau qui, parfois « ressemblait à une mer de brouillards d’où émergeaient clochers et sapins comme les mâts d’un immense navire » ; puis à la Grand’Combe, avec « ses paysages pittoresques et variés, leurs profondes forêts de sapins, leurs eaux claires et écumantes » et sur cette partie du territoire qui va du Chateleu au Couard, à travers les prés du Meix-Dessus, au creux Saint-Pierre et au nid du Fol, d’où, en passant par les Dreuves, on atteint la forêt du Couard...
Le personnage, vivant et truculent, de Philomen Boichard, plus communément appelé Philo, qui était né vers 1764 et qui possédait la ferme des Essarts, démolie depuis fort longtemps, sert de fil conducteur aux récits grâce auxquels l’auteur retrace l’histoire des lieux : il décrit la contrebande et le commerce avec la Suisse...
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