Joseph Le Monnier aimait trop Guingamp, sa ville d’adoption, pour ne pas désirer faire partager cet attachement au plus grand nombre de lecteurs possible. Aussi, son ouvrage, rédigé dans des circonstances difficiles (guerre et maladie), retrace-t-il, illustrations et références d’archives à l’appui, la véritable épopée que fut l’histoire de l’ancienne capitale du Penthièvre.
Toutefois, avant l’érection fondatrice d’une forteresse dans la vallée du Trieux, au « pays des bois et des rivières », avant les heures glorieuses et prospères de l’époque médiévale et l’exercice d’un rôle militaire qui se prolongea jusqu’à la fin du XVIIe siècle, il y eut un habitat assez fruste (les Curiosilites), trois siècles environ de prospérité (l’ère gallo-romaine) et des temps particulièrement troublés : invasions des Alains et des Saxons et établissement dans les lieux des Bretons insulaires, dès le VIe siècle, qui créent, sans difficultés particulières, des comtés superposés aux anciennes divisions romaines.
Face au péril majeur que représentaient les Normands, qui venaient piller les côtes bretonnes (ils seront écrasés par Alain Barbe-Torte en 938), on édifia des demeures fortifiées, dont le château de Guingamp autour duquel se forma une cité, administrée, souvent avec bonheur...
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