Longtemps les habitants de Saverdun ont ignoré l’histoire de leur cité : elle s’était révélée si violente et si ravageuse qu’elle avait effacé ses propres traces et aucun chercheur n’avait pu la reconstituer. Il fallait un pionnier, un historien inspiré, comme C. Barrière-Flavy, capable de franchir tous les obstacles, d’aller au-delà des registres officiels « bien maigres », de Saverdun vers ceux de Bonnac, Vernet, Unzent, Brie, Canté et Lissac, avant de compulser les archives nationales et départementales (de la Haute-Garonne, de l’Ariège, des Pyrénées-Orientales, des Basses-Pyrénées), pour faire resurgir de cette masse considérable de documents un récit « clair et intéressant ». Au fil d’une plume alerte, nourrie d’évocations arrachées à l’espace et au temps, le premier chroniqueur de Saverdun dresse d’abord le panorama de ce chef-lieu de canton de l’arrondissement de Pamiers au XIXe siècle (population, édifices, écoles, filature de coton...), avant de retourner vers les origines.
Celles des époques celtique et romaine et de la première fondation religieuse avec l’église de Sainte-Colombe (Xe siècle) et le prieuré de Saint-Sernin de Toulouse à Saverdun : ce sont là les fondements de la paroisse. Le bourg fortifié, dressé sur une hauteur, est au cœur des hérésies des XIIe et XIIIe siècles : les comtes de Foix et de Toulouse s’y trouvent avant l’arrivée de Simon de Montfort. L’auteur relate...
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