Très attaché au département des Alpes-de-Haute-Provence (jadis celui des Basses-Alpes), dont il décrivit maints aspects dans différents ouvrages, l’abbé Jean-Marie Maurel, qui fut curé de Puymoisson, n’avait pas choisi au hasard le village de L’Escale comme sujet de monographie. D’abord le site est superbe - plaine magnifique « arrosée par le canal de Malijai et les eaux du vallon des Naïsses »... - ensuite le pays, situé entre Digne et Sisteron, « sur le chemin royal qui conduisait de Lyon à Grasse », était un lieu de passage très fréquenté, enfin son terroir a une histoire qui méritait d’être racontée.
Aussi l’auteur fait-il revivre ici le passé de la localité depuis ses origines les plus lointaines (âge de la pierre taillée) jusqu’à la fin du XIXe siècle (7 janvier 1892 : Trichaud Joseph, maire). Naturellement, il évoque avec toute la précision souhaitée les périodes intermédiaires : l’ère préhistorique et les découvertes faites sur le territoire (racloirs, haches, polissoirs...), l’époque celtique (celle des Ligures) et gallo-romaine, avec l’existence d’un Vicus dont a retrouvé de nombreux vestiges.
Puis, après « les terribles invasions qui bouleversèrent nos pays et l’expulsion définitive des Sarrasins en 970 »
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