CHÂTEAU-ARNOUX (Monographie de)

Comment l’abbé Joseph-Marie Maurel, curé de Château-Arnoux, passionné de surcroît par la recherche historique, ne se serait-il pas plongé dans les archives communales, départementales et paroissiales et n’aurait-il pas consulté les ouvrages les plus sérieux (Histoire du Midi, Dictionnaire des Gaules...), afin de consacrer une monographie à cette localité au passé si riche et si ancien ? La beauté du site, les vestiges de moments glorieux, l’importance des familles seigneuriales et l’intensité de la vie religieuse ne pouvaient que l’orienter dans cette voie.

Aussi est-ce avec toute la rigueur requise et un talent de narrateur indéniable qu’il évoque d’entrée le terroir de Château-Arnoux, « ses terres labourables, prés et vignes, ses bois taillis, bruyères et terres vagues », la nature de son sol (le cénomanien), ses hameaux du Jas, de Saint-Auban et du Fournas, son château (XVIe siècle), « flanqué de cinq tours, dont deux rondes vers le couchant... », ses origines gallo-romaines et l’anarchie guerrière (invasions) qui suivit, puis le Castrum Arnulphi, cité en 1150.

L’histoire féodale de la cité ressemble à une généalogie épique avec les d’Agoût (« armoiries d’or au loup ravissant d’azur ») qui étaient « célèbres par leur hospitalité et leur bonté »...