On trouve le premier seigneur de Quessy au Xe siècle : le comte Amoul était un puissant personnage dont le grand-père, Baudoin Bras-de-Fer, avait enlevé la fille du roi Charles le Chauve. Ce rapt, suivit d’un mariage, valut à sa descendance le prestige d’une origine carolingienne. Etienne de Nemours, évêque de Noyon, fonda à Quessy un prieuré au XIIe siècle qui fut détruit par l’incendie des protestants en 1771. Louis-Antoine Crozat, en 1732, obtint la concession de la propriété du canal à perpétuité.
Le comte Maxime de Sars décrit minutieusement dans cet ouvrage la Révolution à Quessy, et donne le nom de tous les habitants qui jouèrent un rôle notable. En 1815, Quessy subit de plein fouet l’invasion prussienne. Sa population ne cesse de croître : elle passe entre 1801 et 1901 de 169 à 1 204 habitants, grâce à l’industrie, et surtout au chemin de fer : la gare de Quessy devient une des plus importantes du réseau entre Paris et Saint-Quentin ; de vastes ateliers de construction sont élevés, et les voies de garage s’étendent alors sur plus de 3 kilomètres. Une nouvelle maison commune doit être construite en 1857 ; en 1864, c’est une école de filles.
En 1870, les Prussiens envahissent Quessy, Vouël, et les environs. La paix revenue, on construit une école maternelle en 1887. En 1914, la ville se vide de tous ses hommes qui sont mobilisés...
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