Difficile, face à la variété économique et paysagère, de se sentir profondément Axonais, voire Picard, quand on se trouve à une extrémité de ce territoire. Tel est le cas, justement, des Palusiens, les habitants d’Épaux-Bézu, petit village situé non loin de Château-Thierry, qui ne « savent pas très bien s’ils sont des banlieusards de la capitale ou des Champenois par le vignoble très proche » et à qui, Picards en tout état de cause, la capitale de la Picardie, « Amiens, semble bien loin ».
Est-ce pour cette raison qu’ils ont cultivé, plus que quiconque, leur identité et leur attachement à un passé qui était double avant le rattachement des deux localités originelles, Épaux et Bézu-les-Fèves (en 1851) ? Quoi qu’il en soit, les auteurs de ce livre semblent nous en administrer la preuve, en évoquant avec émotion le Clignon qui « prend sa source sur le territoire de la commune et, après un parcours qui nous offre de jolis paysages, va se jeter dans l’Ourcq à Mareuil », en citant des noms étranges, comme le Chantemerle, les Roises, le Grès des Fées, le Fond de l’Enfer et le Drap des Morts, appellations d’espaces ou de lieux-dits des environs, en retraçant l’histoire des Palusiens et des Palusiennes, celle des personnages marquants (les de Lyons et les de Lostanges-Beduer, par exemple) et de tous les autres, avant de décrire les activités économiques du lieu, agricoles, artisanales et commerciales, d’hier et d’aujourd’hui...
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