La Capelle, surtout célèbre aujourd’hui pour son champ de courses (de 1 609 mètres), ses atouts touristiques et sa foire aux fromages (en septembre), a une histoire d’une richesse et d’une densité exceptionnelles ; certes, sa situation géographique peut expliquer son colletage permanent avec les événements marquants de ces cinq derniers siècles - « Il est des lieux élus où l’histoire s’attache de préférence », écrit Maxime de Sars - mais il faut aussi tenir compte de l’étonnante pugnacité de ses habitants qui disputèrent leurs droits à toutes leurs instances dirigeantes ainsi qu’aux forces ennemies qui les assiégèrent. « Cinq fois prise et reprise, précise l’auteur, la place forte disparaît quand la frontière est reportée plus au nord, mais la bourgade n’en revoit pas moins l’ennemi, en 1710, en 1712, en 1793, en 1794, en 1814, en 1815, en 1870. (...) Et elle est envahie en 1914 pour plus de quatre années. »
Si tous ces faits n’avaient pas été aussi dramatiques, on serait tenté de dire : « Qui dit mieux ? » Une destinée liée à ce point aux tragédies collectives ne peut que forger solidement une âme communautaire et la vouer à l’esprit de sacrifice. Toutefois, dans cet ouvrage, Maxime de Sars ne se contente pas de retracer la véritable épopée que constitue l’histoire de La Capelle, au long des siècles ; homme d’archives et de rigueur méthodologique, il nous révèle aussi ce que fut, au quotidien, la vie des Capellois, sous les différents régimes politiques : avec ses coutumes et ses réglementations successives...
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