Le comte Maxime de Sars retrace l’histoire de Beaurieux à travers son organisation sociale et les droits et devoirs qui façonnaient les rapports entre les différents personnages qui composaient la commune. En février 1217, Philippe Auguste confirma la charte communale accordée par l’abbesse d’Origny-Sainte-Benoîte à quatre villages de la vallée de l’Aisne : Chaudardes, Cuiry, Beaurieux et Craonnelle, « sous la réserve que les nouveaux hommes libres lui devraient le service militaire, au lieu et place sans doute du monastère ».
L’exercice de la haute, moyenne et basse justice entraînait alors la jouissance des droits de chasse, de pêche, d’épave, d’aubaine, de bâtardise, d’amende, de confiscation et les privilèges reconnus dans l’église. Le bailli, nommé par l’abbesse, exerçait cette autorité et surveillait le marché aux grains. Les audiences hebdomadaires gérèrent pendant longtemps les problèmes quotidiens des habitants En mars 1786, il fut décidé de modifier l’heure à laquelle elles se tenaient : elles débuteraient dorénavant à 9 heures du matin pour éviter aux officiers et aux plaideurs de traverser les bois infestés de loups, durant la nuit. Les documents sur lesquels s’appuie Maxime de Sars lui permettent, en effet, de retrouver...
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