LA FRANCE PITTORESQUE
Physionomie de la Corse du Sud
et de la Haute-Corse
(Région Corse)
Publié le lundi 19 avril 2010, par Redaction
Imprimer cet article

La Corse est traversée dans toute sa longueur par une chaîne de montagnes élevées, qui suivrait régulièrement la courbure de la côte occidentale, si à partir du centre elle ne s’infléchissait vers l’est. Cette chaîne envoie à droite et à gauche, surtout au sud-ouest, de nombreuses ramifications ne laissant entre elles que des gorges, d’étroites vallées et, sauf la plaine d’Aleria, à l’est, de minces bordures d’alluvions autour des baies qui échancrent la plus grande partie de l’île.

Carte de la Corse

Ces montagnes, dont quelques sommets sont couverts de neiges perpétuelles, ont leurs flancs garnis d’herbages, de belles forêts où domine l’admirable pin laricio, de châtaigneraies et de bois d’oliviers, de maquis ou broussailles, dont les plantes aromatiques embaument l’air. Cette terre montagneuse appartient aux formations granitique et porphyrique à l’ouest d’une ligne tirée du nord-ouest au sud-est, et aux terrains tertiaires et calcaires à l’est, où s’étend de Bastia à Travo la longue plaine alluviale et marécageuse d’Aleria.

Dans la région granitique se trouvent les plus hauts sommets : le Cinto, 2707 mètres, au nord-ouest de Corte ; le Rotondo, 2625 mètres, qui a longtemps passé pour le point culminant ; le Paglia Orba, 2525 mètres ; les monts Cardo, Padro, d’Oro, Renoso, Incudine, de plus de 2000 mètres. L’arête centrale et ses ramifications ont de nombreuses dépressions traversées par des voies carrossables ou muletières ; le col de Vizzavona (1162 mètres) est franchi à ciel ouvert par la route d’Ajaccio à Corte, et en tunnel par le chemin de fer qui dessert ces deux villes. Corte s’élève de 400 à 500 mètres d’altitude ; Sartène, à 330 mètres ; l’altitude moyenne est d’environ 500 mètres.

Vue du golfe, de la ville et de la citadelle de Saint-Florent

Vue du golfe, de la ville
et de la citadelle de Saint-Florent

Le littoral de l’île a un développement de 490 kilomètres. A l’ouest, il est élevé et rocheux, déchiqueté en de nombreuses dentelures, profondément découpé par les golfes de Saint-Florent, de Calvi, de Porto, de Sagone, d’Ajaccio et de Valinco.

Le cap Pertusato forme la pointe méridionale, voisine du port de Bonifacio, qui donne son nom au détroit de 10 kilomètres séparant la Corse de la Sardaigne. La côte orientale est indentée dans sa partie sud par les golfes de Santa-Manza et de Porto-Vecchio, qui offrent d’excellents mouillages ; plus au nord, elle est généralement droite, basse, bordée d’étangs miasmatiques sans ports notables, sauf celui de Bastia, situé à la base de la presqu’île du cap Corse.

L’île est arrosée par de nombreux torrents (fiumi), dont les principaux sont, sur le versant oriental : le Golo, le Tavignano, et le Fium’ Orbo ; sur le versant occidental : le Taravo, le Prunelli, le Gravone et le Liamone. Dans la montagne gisent de charmants petits lacs, et sur la côte orientale des étangs assez considérables, tels que celui d’Urbino et ceux de Diana et de Biguglia, qui furent les ports d’Aleria et de Mariana.

Copyright © LA FRANCE PITTORESQUE
Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

Imprimer cet article

LA FRANCE PITTORESQUE