C’est ainsi, au dire du chroniqueur Baudry, archevêque de Dol, que l’on appela les croisés qui, assiégés en 1098 par les Turcs dans Antioche dont les chrétiens venaient de s’emparer, abandonnèrent lâchement leurs compagnons.
« Frappés de terreur, dit Albert d’Aix (liv. IV), ils se concertèrent ensemble pour s’échapper secrètement au milieu de la nuit, et s’étant réunis du côté de la montagne, ils descendirent le long des murailles avec des cordes. Puis ils s’avancèrent à travers les déserts des montagnes, et marchèrent sans relâche pour échapper aux embuscades des Turcs, jusqu’à ce qu’ils fussent arrivés à Alexandrette. »
Après avoir enduré des souffrances inouïes, les assiégés se décidèrent à faire une sortie et à attaquer les Turcs. Ils remportèrent une victoire complète qui délivra la ville et leur permit de marcher sur Jérusalem.
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