Mort de Ferdinand, roi de Castille, le 23 janvier. Ferdinand fut à juste titre surnommé roi d’Espagne, puisque ce fut lui qui en réunit toutes les parties, l’Aragon par lui-même, la Castille par Isabelle sa femme, le royaume de Grenade par sa conquête sur les Maures, et enfin le royaume de Navarre par usurpation ; mais une chose assez singulière, c’est qu’entre tant de couronnes que possédait Ferdinand, il y en avait trois qu’il ne portait qu’en qualité de successeur de trois bâtards.
Il était roi de Castille par Isabelle, qui descendait de Henri de Transtamare, bâtard d’Alphonse XI, qui détrôna Pierre le Cruel : il ne se disait roi de Sicile que parce qu’il descendait de Mainfroi, bâtard de l’empereur Frédéric II ; et enfin, comme roi d’Aragon, son premier aïeul était Ramire, fils naturel de Sanche, roi d’Espagne. Jean d’Albret fait en vain des efforts pour recouvrer le royaume de Navarre.
Traité de Noyon entre Charles-Quint et François Ier, où la paix est renouvelée, et dont un des principaux articles est la restitution de la Navarre : on convint aussi que Charles épouserait la princesse Louise, fille du roi, âgée d’un an. Il est étonnant à combien de princesses Charles-Quint fut promis. Maximilien accède au traité de Noyon, et, aux termes de ce traité, rend Vérone au roi d’Espagne pour la remettre au roi, qui la restitue aux Vénitiens, au moyen de quoi cette république se vit au même état où elle était avant la ligue de Cambrai. Ce fut lors de ce traité que les deux princes Charles et François se donnèrent mutuellement, l’un l’ordre de la Toison, l’autre celui de Saint-Michel.
Traité de Fribourg conclu avec les Suisses, auquel on donne le nom de paix perpétuelle ; et en effet depuis ce traité les Suisses sont demeurés fermes dans notre alliance.
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