LA FRANCE PITTORESQUE
9 février 1801 : traité de Lunéville
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Publié le mercredi 3 mars 2010, par LA RÉDACTION
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La victoire de Marengo avait terminé la secondé campagne d’Italie (voy. 14 Juin 1800 ) : cependant il fallut encore la victoire d’Hohenlinden (voy. 3 décembre 1800) pour décider l’Autriche à conclure la paix. Dès le 1er janvier 1801, un congrès s’ouvrit à Lunéville, et, le g du mois suivant, le traité fut définitivement signé- par le comte de Cobentzel, au nom de l’empereur d’Allemagne, et par Joseph Bonaparte, au nom de la république français.

Ce traité, qui rappelait toutes les clauses de celui de Campo-Formio (voy, 17 octobre 1797), établissait entre ta France et l’Allemagne la limite naturelle du Rhin. La France obtenait la souveraineté des provinces situées sur la rive gauche de ce fleuve, depuis l’endroit où il quitte le territoire helvétique jusqu’à celui où il entre dans te territoire batave. De son côté, elle cédait à l’Allemagne toutes les places qu’elle possédait sut la rive droite, telles que Dusseldorf,Philisbourg, les forts de Cassel et de Kehl, etc.

L’Allemagne reconnaissait l’indépendance des républiques ligurienne, cisalpine, batave, helvétique, et abandonnait au premier consul la libre disposition de la Toscane, avec promesse d’indemniser le grand-duc.

Telle était la substance du traité par lequel Bonaparte donnait pour la seconde fois la paix à la France, en augmentant sa force et sa grandeur. L’enthousiasme qu’excita dans Paris cette heureuse nouvelle est difficile à d’écrire. Il semblait que la lice des combats dût se fermer pour, de longues années. La France, voyant ses injures vengées par des triomphes dont elle conservait le fruit, n’avait plus à désirer que la paix maritime ; et déjà l’on calculait l’époque où l’Angleterre ne pourrait plus s’y refuser, (voy. 1er octobre 1801 et 26 Mars 1802.)

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Tous droits réservés. Reproduction interdite. N° ISSN 1768-3270.

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