Le duc de Guise venait d’être assassiné à Blois ; la reine mère, Catherine de Médicis, venait de mourir dans la-même ville : à Paris la sédition se déployait dans toute sa rage et dans toute sa folie. Déjà, par une délibération du mois de décembre précédent, la Sorbonne avait décidé « qu’on pouvait ôter le gouvernement aux princes qu’on ne trouvait pas tels qu’il le fallait. »
Le 16 janvier suivant elle rendit un décret qui n’était autre chose que l’application de sa théorie politique : le journaliste L’Estoile le rapporte en ces termes, qui prouvent le peu de respect que cette réunion de docteurs inspirait aux gens raisonnables : « En ce même temps, dit-il, la Sorbonne et la Faculté de théologie, c’est-à-dire huit ou dix soupiers et marmitons, comme porte-enseignes et trompettes de sédition, déclarèrent tous les sujets du roi absous du serment de fidélité et obéissance qu’ils avaient juré à Henri de Valois, naguère leur roi. »
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