Lorsque le 1er août 1914, le tocsin de la mobilisation générale retentit, la foule, électrisée, dans un sursaut magnifique de patriotisme, accueille la nouvelle presque avec soulagement. L’égalité s’est subitement faite ; tous les hommes se retrouvent des hommes sans distinction. Les adversaires se réconcilient « car les cœurs battent à l’unisson avec les clochers de la France ». En trois jours toute l’organisation du temps de guerre est mise sur pied.
Le 6 août, 880 lits d’hôpitaux sont disponibles, répartis dans sept établissements. Le défilé des trains de troupes composés de 40 à 50 wagons ne cesse ni de jour ni de nuit. Bientôt les convois de canons et de caissons leur succèdent. Puis, dans la nuit du 6 au 7 août, un service de secours se met en place en toute urgence pour accueillir 1 500 réfugiés de Verdun.
Les transports de troupe s’accélèrent encore davantage et dorénavant « les moustaches sont grises », car on transporte surtout de la réserve. Le ravitaillement devient très vite un problème difficile à résoudre. Un parc à bétail est établi sur le champ de course où des soldats improvisés bouviers assurent la distribution quotidienne. Le 27 août, les premiers blessés anglais et français descendent d’un train militaire et sont hospitalisés à la Compassion.
Les nouvelles sont inquiétantes. La bataille de Charleroi se termine sur un succès des Allemands et le drame de l’invasion s’amplifie terriblement. Un grand nombre de personnes préparent un départ précipité. Les adjoints font alors afficher à l’hôtel...
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