Le plateau de Laon n’était sans doute à l’âge de pierre qu’un vaste village de creutes ou grottes aménagées pour son usage par l’homme primitif. Les Gaulois placèrent sur l’éperon oriental un camp retranché dépendant de la cité des Rèmes.
Saint Remi, illustre enfant du pays devenu évêque de Reims, détacha de son vaste diocèse le Laonnois et la Thiérache, en 496, pour former un nouvel évêché qu’il confia à son neveu saint Génebaud. Ravagée en 882 par les Normands, la cité devint la capitale des derniers Carolingiens. Lorsque Hugues Capet s’empara du pouvoir, les remparts primitifs délimitaient une faible étendue englobant la cathédrale et s’étendant jusque sur la place actuelle du Général Leclerc.
La ville se développa rapidement et Philippe Auguste fortifia le bourg au début du XIIIe siècle en élevant un nouveau château royal. Jusqu’à la Révolution, la ville dut son importance à ses institutions judiciaires et surtout ecclésiastiques. Le bailliage et l’évêché furent supprimés par les réformes de 1790 mais Laon devint chef-lieu de département, de district et de canton. La cathédrale Notre-Dame s’élève sur l’emplacement d’une vaste église incendiée au cours de l’insurrection de 1112.
Modifiée jusqu’au XIVe siècle, son originalité lui a valu de servir de modèle à de nombreuses églises, surtout en Allemagne. Le palais de justice fut l’ancienne résidence des évêques et plusieurs rois y logèrent, de Charles VII à Louis XV. En 1800, le puissant prélat...
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