C’est le jour de l’inauguration du périphérique parisien. Plus précisément, de son dernier tronçon, qui relie la porte Dauphine à la porte d’Asnières et boucle les 35 kilomètres de cette ceinture parisienne. Pierre Messmer, le Premier ministre de l’époque, a fait le déplacement. Il faut dire que c’est tout de même l’axe routier le plus fréquenté de France. Et d’Europe !
Quand les travaux ont-ils commencé ?
17 ans plus tôt, en 1956. D’ailleurs, les projets avaient commencé dès les années 20, puis repris dans les années 40. Il s’agissait, à l’époque, de soulager les boulevards des Maréchaux qui, déjà, commençaient à saturer.
Le plan était tout tracé : le périphérique suit la ligne des anciennes fortifications de Paris, les « Fortifs » du temps de Louis-Philippe. Elles ne sont plus alors qu’une succession de terrains vagues : « la zone ». Les plus pauvres y ont élu domicile, et on les appelle les « zoniers ». Depuis la guerre, on a bâti là quelques HLM. Donc le boulevard périphérique se construira, tronçon par tronçon, à partir de 1956.
Il y a eu des critiques
On est en France et à Paris ! Les premiers à se plaindre ont été les riverains. On peut les comprendre : le nouvel axe, hyper-fréquenté, va occasionner un trafic d’enfer, donc beaucoup de bruit et de la pollution. Mais comme disait Georges Pompidou : « Les Français aiment la bagnole, que voulez-vous que j’y fasse ? »
Pierre Messmer inaugure le dernier tronçon du périphérique le 25 avril 1973 |
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Aujourd’hui, 270 000 voitures empruntent le « périph » chaque jour. Il existe d’autres voies autour de Paris, comme la petite ceinture, une ancienne ligne de chemin de fer, mais aujourd’hui abandonnée.
Franck Ferrand
Europe 1
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