Roubaix reste, dans la mémoire collective, la grande cité textile que l’on appelait la Manchester du Nord ou la Ville aux mille cheminées. Elle a vu sa population, dont plus de la moitié était d’origine étrangère, multipliée par 15 au cours du XIXe siècle. Son apogée industriel se situe en 1911, avec l’ouverture d’une grande exposition internationale inaugurée par le ministre du Commerce de l’époque.
Avec l’effondrement progressif du textile français et le chômage qui s’en est suivi, son territoire s’est couvert de friches industrielles. Le cinéma et la télévision en ont fait le cadre d’enquêtes ou de fictions misérabilistes. Depuis, pourtant, elle s’est affirmée comme la capitale française de la vente à distance, comme un des centres de la grande distribution, et comme une place importante du tourisme d’achat avec ses centres commerciaux à prix discount.
Roubaix a obtenu le label de Ville d’art et d’histoire, et la reconversion de son patrimoine industriel en lieux de culture est un objectif prioritaire de la revalorisation de la ville. Le succès de la transformation de son ex-piscine municipale, superbe création des années trente, en un grand musée est un formidable départ pour faire de cette cité noire de la suie de ses cheminées une ville rayonnante capable de mettre en valeur un patrimoine ignoré. Avec la rénovation de nombreuses façades, la couleur, le sourire et la vie réapparaissent dans la cité.
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