GONESSE (Essai sur l'histoire religieuse de) depuis ses origines jusqu'à nos jours

Le titre du livre de l’abbé Maréchal consacré à « l’histoire religieuse » de Gonesse peut prêter à confusion pour les lecteurs de ce début du XXIe siècle : pourtant, ce serait une erreur d’y voir, une étude, stricto sensu, des églises de la localité (Saint-Pierre et Saint-Nicolas) et de l’apostolat de ses desservants dans une seule perspective confessionnelle.

Vicaire de Gonesse à la fin du XIXe siècle, l’auteur montre bien, dans son ouvrage, à quel point, au fil du temps, les données civiles, religieuses, sociales, politiques et économiques ont été intimement liées dans la localité. L’histoire de la paroisse de Saint-Nicolas (1240-1791) et celle de Saint-Pierre coïncident avec les grands moments du destin de la cité : l’église primitive fut le cœur même de la naissance et du développement de la ville ; au début du XIIe siècle, elle administre un vaste territoire et les paroissiens de Saint-Nicolas tiennent un grand marché du blé, les boulangers fondent les confréries de Saint-Honoré et de Saint-Éloi et le clergé de Gonesse a à sa charge les œuvres de charité, l’hôpital, les pauvres et les écoles...

La paroisse de Gonesse a été ainsi le creuset spirituel, social et administratif, de la vie de la localité intra-muros, au fil des siècles, mais en faisant revivre le passé de ce chef-lieu d’une justice royale, qui fut une prévôté et une châtellenie, regroupant plus de quarante paroisses, l’abbé Maréchal ne s’est pas contenté d’en retracer l’histoire, civile (franchises accordées par Philippe Auguste en 1219), religieuse (circonstances tragiques de la suppression de la paroisse...