NOISY-LE-SEC Ville martyre, village heureux

Rien n’est plus émouvant qu’un livre qui continue à vivre et à évoluer dans sa structure même, après sa première édition. Tel est le cas de l’ouvrage d’Hector Espaullard, architecte de profession, Noiséen de cœur et historien par passion, que nous présentons ici : publiée une première fois en 1905, cette véritable somme encyclopédique consacrée à l’histoire de Noisy-le-Sec et ponctuée de nombreux aperçus sur les communes environnantes (Romainville, Bondy, Montreuil, Rosny, Saint-Denis, Gagny...), a été enrichie par son auteur (1874-1950) qui a étendu la recherche jusqu’en 1914 et est remonté très loin dans le temps, bien au-delà de l’origine même de la localité.

Il s’agit de quatre livres en un seul : le premier sur les seigneuries noiséennes (à partir d’un tableau de généalogie féodale) ; le second sur la paroisse (son rôle social précède celui de la commune) ; le troisième sur la commune (distinction entre la communauté d’ancien régime et la commune moderne) ; et le quatrième sur la topographie, la voirie, le patrimoine architectural et tous les services administratifs, dans le temps et dans l’espace, de la cité.

Cette structure puissante et cette abondance de renseignements n’excluant pas des évocations grandioses (celles de la maison de Clacy aux XIIe et XIIIe siècles, de Jehan de la Queue, au siècle suivant, ou d’Étiennette-Marie-Perine Le Marquis, dite Mlle Marquise, au XVIIIe) ; des anecdotes comme l’entrevue de Félix Faure, le président de la République et de la reine Victoria, à la gare de Noisy, dans un wagon-salon dont on n’a pas baissé...