Livre histoire DRAGUIGNAN (Les Rues et leurs maisons historiques). Tome II par Frédéric Mireur

Dans ce deuxième tome d’une série qui en compte huit au total, c’est la place du Marché qui est évoquée, avec toutes les demeures qui s’y trouvent, souvent très riches en données historiques : ainsi, la maison Boucharla qui hébergea la cour du comte de Provence, transférée de Fréjus, aux XIIIe et XIVe siècles, puis Guillaume Gaufridi, lieutenant à la sénéchaussée, Jean Aillaud, marchand et Jean Baronis, avocat (XVIe siècle), puis Jean Bec et François de Flotte-Lambruisse (XVIIe siècle) et Pierre-Jean-François Firmini (XVIIe-XVIIIe siècles). Il y a aussi les maisons Astier et Llosa où résidèrent, entre autres, Antoine Mottet à qui l’on doit le premier agrandissement de l’église du Moyen Âge (1505-1506) et le Dr Guillaume-Antoine Olivier (XVIIIe siècle), savant botaniste, entomologiste, membre de l’Institut, dont Cuvier a fait l’éloge.

Nous passons à la maison Ourse, où les Richard-Gap, marchands, apparaissent comme un éclatant démenti à la théorie des castes fermées, puisque ces marchands accédèrent à la promotion sociale, par la grande porte des lettres patentes d’anoblissement (XVe siècle) ; à la maison Carpinetty où habita Jean-Pierre Clément (1809-1870), historien renommé, au « tact fin et sûr » et à « l’esprit nourri de fortes études », qui fut membre de l’académie des Sciences morales et politiques et conservateur des archives et de la bibliothèque du ministère des Finances. Après quoi, l’auteur évoque la maison Fabre, où « nobles cardeurs, teinturiers à particules, chaussetiers précurseurs de gentilshommes » se succèdent...