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Vente aux enchères de la chemise du dernier soupir de Napoléon à Sainte-Hélène

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L’Histoire fait l’Actu
Quand Histoire et Patrimoine font la une, s’invitent dans notre quotidien et deviennent un sujet d’actualité. Le passé au cœur de l’actu.
Vente aux enchères de
la chemise du dernier soupir de
Napoléon à Sainte-Hélène
(Source : Le Figaro)
Publié / Mis à jour le jeudi 13 mars 2014, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 
 
 
Précieusement conservée dans un village corse, cette relique sera en vente le 23 mars, à Fontainebleau. Les souvenirs de l’Empereur semblent être une manne inépuisable. Quand Me Jean-Pierre Osenat et son associé, Jean-Christophe Chataigner, ont débarqué un matin au cap Corse, dans une masure de montagne, ils ne s’attendaient pas à trouver un tel trésor.

Au fond d’une vieille caisse en bois était précieusement conservée la chemise de nuit que porta Napoléon pendant les heures qui ont précédé sa mort, dans sa résidence sous haute surveillance de Longwood, à Sainte-Hélène, le 5 mai 1821, à 17h49. L’Empereur avait 51&nsbp;ans, 8 mois et 20 jours.

Avec ses rousseurs, ses petites reprises et surtout sa large trace de sudation à la pointe de l’encolure attestant de la souffrance du malade, cette relique est aussi émouvante que terrible par la charge historique qu’elle représente. Elle fait frémir de désir mais aussi d’angoisse tant elle intensifie encore le mystère sur les circonstances du décès de l’Empereur, dont les spéculations n’en finissent plus d’alimenter les thèses. Empoisonnement à l’arsenic ou pas, Napoléon était, depuis le 17 mars 1821, atteint de douleurs atroces à l’estomac. Il s’alimentait de moins en moins, s’affaiblissait, jusqu’à sombrer dans le coma dans la nuit du 3 mai.

La chemise de nuit que Napoléon porta quelques heures avant sa mort, ainsi que des bandelettes, des mouchoirs et la canne en ivoire de l'Empereur

La chemise de nuit que Napoléon porta quelques heures avant sa mort, ainsi que
des bandelettes, des mouchoirs et la canne en ivoire de l’Empereur. © Crédits photo : OSENAT

Comment cette chemise en baptiste, à encolure en V, s’enfilant par la tête et fermant par un petit bouton brodé d’une fleur en fils de soie ivoire est parvenue jusqu’à nous ? Sans les fidèles de l’Empereur restés jusqu’à son dernier soupir et même après, aucun de ses effets ne nous serait parvenu de Sainte-Hélène. Les frères Achille et Joseph Archambault comptèrent parmi ses compagnons d’infortune. Natifs de Fontainebleau, ces deux orphelins furent placés à l’hospice puis employés auprès des Écuries impériales dès 1805. À ce titre, ils accompagnèrent l’Empereur dans toutes ses campagnes, jusqu’à la défaite de Waterloo.

Estimation modeste
Remarqué pour son adresse avec les chevaux, Achille fut choisi comme piqueur pour suivre Napoléon déchu en exil. Joseph, son frère cadet, l’escorta avant d’être renvoyé pour restrictions budgétaires imposées par le gouvernement britannique. Achille restera jusqu’au bout, assistera à l’autopsie du corps, aidera les médecins à prendre un masque en plâtre de la tête du défunt et tiendra le cheval de Napoléon par la bride derrière le char funèbre, le 9 mai 1821. Mais, surtout, il ramènera cette relique à propos de laquelle il écrit : « Cette chemise est celle que l’on retire à l’Empereur Napoléon Ier le 4 mai 1821. Comme c’était chez moi qu’était blanchi le linge de l’Empereur, je donnais l’ordre à la personne chargée de ce soin de ne rendre qu’à moi seul les dernières pièces que S. M. quitterait. »

Voilà un gage de la provenance de cette pièce estimée très modestement (30 000 à 40 000 euros) qui devrait faire grimper les enchères. Surtout au regard de celles vendues par le passé : un peu plus de 73 000 euros avec les frais pour une autre chemise en baptiste, lors de la première vente Empire à Fontainebleau en 2002, avant l’envolée des prix. Une partie des souvenirs d’Archambault ont déjà été vendus à Drouot en 1924. Notamment une autre chemise de la dernière heure, retirée du corps le 5 mai 1821 à 5 heures du matin et achetée par le Musée de la Malmaison. Il reste les manches de cette dernière, elles aussi rapportées par Achambault. Elles seront également proposées le 23 mars à Fontainebleau (8 000 à 10 000 euros).

À cela s’ajoutent des bandelettes, des mouchoirs, la canne en ivoire de Napoléon ou d’autres souvenirs comme un flacon avec la terre du caveau de l’Empereur ou un fragment du tronc du célèbre saule pleureur ombrageant sa tombe, frappé de deux cachets de cire noire à l’Aigle.

Béatrice De Rochebouet
Le Figaro

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