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Cabriolet. L'étymologie des mots de la langue française. Origine, racines

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Savoir : Mots, Locutions
L’étymologie de mots et l’origine de locutions de la langue française. Racines, évolution de locutions et mots usuels ou méconnus
Cabriolet
Publié / Mis à jour le lundi 26 août 2013, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 

On appelle cabri (du latin capra) le petit d’une chèvre. Les sauts joyeux auxquels l’animal se livre ont évidemment donné naissance à l’expression cabriole d’où l’on a tiré plus tard cabriolet, sans doute à cause des bonds auxquels ce genre de voiture légère est exposée.

A défaut de graves autorités nous avons pour nous l’épigramme suivante qui salua le véhicule à deux roues, lorsqu’il se produisit sous Louis XVI avec la double recommandation du comte d’Artois et du duc de Chartres :

Cabriolet, c’est un mot drôle.
Son origine, s’il vous plaît ?
Mettez un « t » à cabriole,
Et vous aurez cabriolet.

Bien que le cabriolet soit en réalité une invention du dix-septième siècle, pourtant sa grande vogue ne date que de la seconde moitié du siècle suivant. Pendant un moment tout fut « au cabriolet ».

Cabriolet du début du XIXe siècle

Cabriolet du début du XIXe siècle

Une petite brochure de l’ancienne collection d’Epinal a conservé le souvenir de cette mode. Ouvrez le Dialogue entre Cartouche et Mandrin, où l’on voit Proserpine se promener en cabriolet dans les enfers (1755). Mandrin, interrogé par Proserpine sur ce qui se passe ici-bas, lui répond :

« — Il n’y a rien de nouveau que des cabriolets : c’est le goût à la mode, c’est la fureur de tout Paris.

« — Hé, reprit Proserpine, comment sont faits ces cabriolets ?

« — Madame, continua Mandrin, c’est une voiture légère qui n’a que deux roues et un cheval. On y est à découvert ; le maître fait les fonctions de cocher ; mais il faut qu’il ait le chapeau à l’écuyère, c’est-à-dire une large corne par devant et le bouton par derrière, des gants gris, la manche de l’habit en botte étroite et le fouet à la main. Ce n’est qu’après des changements infinis que les sages du boulevard sont parvenus à donner au goût ce point de perfection. Depuis ce temps, tout est cabriolet. Frisures, coiffures, ajustements, perruques, tout prend le goût du cabriolet. Les jeunes petits-maîtres courent nuit et jour en cabriolet, les fils de marchands même veulent un cabriolet. Bientôt toute la ville aura des cabriolets. Voilà, madame, les sérieuses occupations des sublimes génies de Paris.

« — Je veux un cabriolet, dit Proserpine ; on ne peut trop imiter les Français ; ils ont autant de sagesse que de goût. Vite un cabriolet ! Que j’aurai de plaisir à me promener en cabriolet !

« On fit venir promptement un ouvrier en cabriolet : le brancard fut construit le jour même. Cartouche offrit sa roue, Mandrin donna la sienne. Telle est l’origine du cabriolet dans les enfers. Depuis ce temps, Proserpine fait la folle en cabriolet dans les Champs-Elysées, comme nos Français sur le boulevard. »

 
 
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