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11 juin 1146 : départ du roi Louis le Jeune pour la seconde croisade

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11 juin 1146 : départ du roi
Louis le Jeune pour la seconde croisade
Publié / Mis à jour le lundi 10 juin 2013, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Louis le Jeune, pour se venger de Thibaut, comte de Champagne, ayant mis la ville de Vitry-en-Perthois à feu et à sang, saint Bernard lui conseilla (31 mars 1146), pour expier ce crime, de faire une croisade en personne : l’abbé Suger s’y opposa fortement, et tâcha de persuader au roi d’y envoyer seulement des troupes ; mais les conseils de saint Bernard étaient reçus comme des ordres du ciel.

Louis VII

Louis VII

Il avait été donné à cet homme extraordinaire de dominer les esprits : on le voyait d’un moment à l’autre passer du fond de son désert au milieu des cours, jamais déplacé, sans titre, sans caractère, jouissant de cette considération personnelle qui est au-dessus de l’autorité ; mais saint Bernard n’était pas un aussi grand politique qu’il était un saint homme et un bel-esprit.

L’occasion de cette seconde croisade fut la prise d’Edesse par Noradin, qui menaçait de reprendre toutes les conquêtes faites par les premiers croisés. Le roi partit avec Eléonore sa femme, et y conduisit quatre-vingt mille hommes. Conrad, empereur d’Allemagne, y mena aussi une nombreuse armée : l’espérance d’une victoire certaine entraîna à la suite de l’empereur et du roi de France la plupart des chevaliers de leurs Etats.

Les Allemands parurent les premiers, les Français ensuite. Il est naturel que de ces multitudes qui passent sous un autre climat, les maladies en emportent une grande partie. L’intempérance surtout causa la mortalité dans l’armée de Conrad, vers les plaines de Constantinople. De-là ces bruits répandus dans l’Occident, que les Grecs avaient empoisonné les puits et les fontaines. Les mêmes excès que les premiers croisés avoient commis, furent renouvelés par les seconds, et donnèrent les mêmes alarmes à Manuel Comnène, qu’ils avaient donnés à son grand-père Alexis.

Conrad, après avoir passé le Bosphore, se conduisit avec l’imprudence attachée à ces expéditions. La principauté d’Antioche subsistait ; on pouvait se joindre à ces chrétiens de Syrie, et attendre le roi de France. Alors le grand nombre devait vaincre ; mais l’empereur allemand, jaloux du prince d’Antioche et du roi de France, s’enfonça au milieu de l’Asie mineure. Un sultan d’Icône, plus habile que lui, attira dans des rochers cette pesante cavalerie allemande, fatiguée, rebutée, incapable d’agir dans ce terrain. Les Turcs n’eurent que la peine de tuer. L’empereur blessé, et n’ayant plus auprès de lui que quelques troupes fugitives, se sauva vers Antioche, et de là fit le voyage de Jérusalem en pèlerin, au lieu d’y paraître en général d’armée.

Le roi de France, surpris comme l’empereur dans des rochers vers Laodicée, fut battu comme lui ; mais il essuya dans Antioche des malheurs domestiques plus sensibles que ces calamités. Raymond, prince d’Antioche, chez lequel il se réfugia avec la reine Eléonore, sa femme, fit publiquement l’amour à cette princesse. On dit même qu’elle oubliait toutes les fatigues d’un si cruel voyage avec un jeune Turc d’une rare beauté, nommé Saladin.

La conclusion de cette croisade fut que l’empereur Conrad retourna presque seul en Allemagne : le roi Louis le Jeune ne ramena en France que sa femme et quelques courtisans. En revenant, il fut pris sur mer par des Grecs, et délivré par le général du roi de Sicile. A son retour, il fit casser son mariage avec Eléonore de Guyenne, sous prétexte de parenté. Louis n’était pas assez puissant pour garder la dot, en renvoyant la personne : il perdit la Guyenne, celle belle province de France, après avoir perdu en Asie la plus florissante armée que son pays eût encore mise sur pied. Telle fut l’issue de la seconde croisade.

 
 
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