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5 janvier 1477 : bataille de Nancy, et mort de Charles le Téméraire, dernier duc de Bourgogne

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5 janvier 1477 : bataille de Nancy et mort de Charles le Téméraire
Publié / Mis à jour le vendredi 4 janvier 2013, par LA RÉDACTION
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Charles, duc de Bourgogne, dit le Téméraire, fils de Philippe le Bon, né à Dijon en 1433 , succéda à son père en 1467. Deux ans auparavant, il avait gagné la bataille de Montlhéry. Il fut encore vainqueur à Saint-Tron contre les Liégeois ; il les soumit, humilia les Gantois, et se déclara l’ennemi irréconciliable de Louis XI.

Charles, issu en droite ligne de Jean, roi de France, possédait le duché de Bourgogne comme l’apanage de sa maison, avec les villes sur la Somme que Charles VII avait cédées. Il avait, par droit de succession, la Franche-Comté, l’Artois, la Flandre, et presque toute la Hollande ; il avait acheté la Gueldre. Un duc d’Autriche lui avait vendu tous les domaines qu’il possédait en Alsace et dans le voisinage des Suisses.

Il se voyait maître d’un Etat contigu des bords de la Somme jusqu’aux portes de Strasbourg. Il n’avait qu’à jouir : peu de rois dans l’Europe étaient aussi puissants que lui, aucun n’était plus riche et plus magnifique ; mais altéré de sang, et ne pouvant supporter le repos, il voulut ajouter la Suisse et la Lorraine à ses Etats, et prendre ensuite le titre de roi. En vain les députés de Berne vinrent remontrer à cet ambitieux « que tout leur pays ne valait pas les éperons de ses chevaliers », il assiégea la ville de Granson, la prit, et fit passer au fil de I’épée les huit cents hommes qui formaient la garnison de cette place ; mais il touchait au terme de ses succès.

En 1476, les Suisses remportèrent sur lui les deux mémorables victoires de Granson et de Morat. C’est à cette dernière journée qu’il perdit le plus beau diamant de l’Europe, vendu alors pour un écu par un soldat suisse, et qui fut depuis payé si chèrement par le duc de Florence. Les Suisses rassemblèrent les ossements des vaincus, et en élevèrent une pyramide qu’on appela l’Ossuaire des Bourguignons, et qui subsista jusqu’au moment où un bataillon de la Côte-d’Or, en 1798, détruisit ce monument de la défaite de leurs ancêtres, le jour même où les Suisses devaient célébrer l’anniversaire de la victoire de Morat.

Charles le Téméraire périt le 5 janvier 1477, défait par le duc de Lorraine, et tué en se sauvant après la bataille qui se donna près de Nancy, qu’il avait assiégé. En lui fut éteinte la seconde maison de Bourgogne, qui avait duré cent vingt ans sous quatre princes. René II fit à son parent de magnifiques obsèques : ce fut dans cette cérémonie, qu’en lui jetant de l’eau bénite, il lui dit ce mot, seule oraison funèbre digne du défunt : « Beau cousin, votre âme ait Dieu, vous nous avez fait moult de maux et de douleurs. »

Louis XI, qui le premier avait établi l’usage des postes, jusqu’alors inconnu en France, fut bientôt informa de la mort de son ennemi, et en profita pour s’emparer de l’Artois et des villes sur la Somme, du duché de Bourgogne, comme d’un fief mâle, et de la ville de Besançon, par droit de bienséance. Il s’empara aussi du comté de Boulogne, qui relevait de l’Artois, en donnant une indemnité au comte de Boulogne ; et pour éteindre la souveraineté, il la conféra, de son autorité, à la Sainte-Vierge, qui se nomma Notre-Dame de Boulogne, afin que, quoiqu’il arrivât de l’Artois, ce comté ne pût jamais avoir celui de Boulogne dans sa mouvance.

La princesse Marie, fille de Charles le Téméraire, unique héritière de tant de provinces, se vit tout d’un coup dépouillée des deux tiers de ses Etats ; on aurait encore pu joindre au royaume de France les dix-sept provinces qui restaient à cette princesse, en lui faisant épouser le dauphin ; mais Louis XI se flatta vainement d’avoir pour bru celle qu’il dépouillait. Ce grand politique manqua l’occasion d’unir à son royaume la Franche-Comté et tous les Pays-Bas. Maximilien, duc d’Autriche, épousa l’héritière de Bourgogne ; et ce mariage fut la source de toutes ces guerres qui ont mis pendant tant d’années les rois de France aux mains avec la maison d’Autriche.

 
 
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