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28 mai 1754 : assassinat du parlementaire Jumonville par les Anglais

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28 mai 1754 : assassinat du parlementaire
Jumonville par les Anglais
Publié / Mis à jour le mardi 28 mai 2013, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

En 1753, les Anglais, sans aucun prétexte, et dans le temps qu’on était en pleine paix, franchissent les monts Apalaches, qui séparent leurs colonies d’avec les nôtres ; ils s’avancent en corps d’armée sur les terres de la domination de France, et conduisent avec eux plusieurs pièces de canon. De Contrecœur, officier fiançais, commandait un corps de troupes, qui avait été posté sur les bords de l’Oyo pour éclairer la conduite des Sauvages voisins. Il apprend que les Anglais s’étaient avancés jusqu’à la rivière de Malenguélé, et qu’ils se fortifiaient.

Il crut que son devoir l’obligeait de s’y opposer ; mais avant d’employer la force cet officier, qui craignait de rallumer la guerre, voulut tenter les voies juridiques. Il envoya au commandant anglais un officier distingué, avec une lettre dans laquelle il le sommait de retirer ses troupes de dessus les terres de la domination de France. Les Anglais feignirent d’abord de satisfaire à cette sommation ; mais, en effet, craignant d’être bientôt attaqués, ils se hâtèrent d’achever le fort qu’ils avaient commencé à bâtir : ils l’appelèrent le fort de la Nécessité.

De Contrecœur était incertain si les Anglais s’étaient retirés : pour s’en assurer il fit partir le 29 mai l’officier français de Jumonville, plein de mérite, et lui donna une escorte de trente hommes pour l’accompagner. Il avait ordre de découvrir si les Anglais étaient encore sur les terres de France, et s’il les rencontrait, de notifier à leur commandant une seconde sommation de se retirer. Cet officier partit avec son escorte ; il était encore à une certaine distance du fort ; tout à coup il est environné d’Anglais, qui font sur lui un feu terrible ; il fait signe de la main au commandant, il montre ses dépêches, il demande à être entendu.

Le feu cesse, on l’entoure ; il annonce son caractère et sa qualité d’envoyé ; il lit la sommation dont il est porteur ; il n’était encore qu’à la moitié de sa lecture, les Anglais l’assassinent. Telle est la réponse que l’Angleterre a faite au discours d’un envoyé français, dont la personne était consacrée par un titre, regardée dans tous les siècles et dans tous les pays comme inviolable. La troupe qui escortait Jumonville est enveloppée ; huit hommes de cette escorte sont tués, et tombent à côté du corps sanglant de leur chef ; le reste, forcé de se rendre, est fait prisonnier ; un seul Canadien se sauve et vient porter l’horrible nouvelle.

De Contrecœur crut alors qu’il ne devait pas différer de venger l’outrage fait à la France. Les Sauvages, indignés de l’horreur d’un tel crime, viennent en foule, la massue en main, pour lui offrir leurs services. Tous respirent la vengeance. Tous veulent punir les assassins des Français, leurs bienfaiteurs. Ce détachement part du fort du Quesne ; il est commandé par de Villiers, frère de Jumonville. Cet officier, qu’animaient en même temps et la nature et l’amour de la patrie, avait à venger et le meurtre d’un frère et l’insulte faite à la France.

Les Sauvages lui servent de guide. Il arrive le 3 juillet au lieu où s’était commis l’assassinat ; il le trouve encore teint du sang de son frère ; il voit les corps des Français encore étendus. Quel spectacle ! Bientôt le fort des Anglais est investi et attaqué ; le feu dure avec la plus grande violence pendant trois heures de suite : le fort s’ébranle, et la garnison n’a plus de défense.

Les ordres de Villiers portaient expressément de ne faire des actes d’hostilité qu’autant qu’il en faudrait peur chasser les Anglais du fort qu’ils avaient bâti, et pour évacuer les terres de France : on voulait éviter tout ce qui pourrait causer une rupture entre les deux nations ; et tandis que les Anglais, par le plus grand de tous les crimes, se teignaient du sang d’un envoyé français, les Français respectaient le sang même de ces assassins. De Villiers, fidèle à ce plan de modération et d’humanité, fait crier aux assiégés, que s’ils veulent parler il fera cesser le feu.

Aussitôt il se présente un capitaine anglais pour capituler. Les articles furent bientôt signés. On permit aux Anglais de sortir du fort avec les honneurs de la guerre et une pièce de canon. Les Français se rendirent même les défenseurs de leurs ennemis contre les Sauvages qui cherchaient à les déchirer. On finit par détruire le fort, monument affreux et de l’injuste usurpation des Anglais, et du crime qu’ils avaient commis pour s’en assurer.

 
 
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