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17 mars 1641 : futur maréchal de France, Fabert fait preuve d'une singulière mansuétude

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17 mars 1641 : futur maréchal
de France, Fabert fait preuve
d’une singulière mansuétude
Publié / Mis à jour le jeudi 14 mars 2013, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 

Né en 1599 d’un père qui sera anobli par Henri IV pour avoir porté secours au monarque lors de sa montée à Paris, Fabert, qui deviendra le premier roturier à être élevé en 1658 au rang de maréchal de France, entama à 14 ans une carrière militaire et se distingua très tôt au cours de nombre de sièges célèbres (notamment ceux de La Rochelle en 1627, Arras en 1640, puis Collioure et Perpignan en 1642, Stenay en 1654).

Un jour de mars 1641, cependant qu’il courait la poste, il se posa à Clermont-en-Beauvaisis en attendant les chevaux qui étaient en course. Vers les deux heures du matin, le comte de Rantzau, neveu du célèbre maréchal de ce nom (Josias Rantzau), et Laquenay, capitaine de cavalerie, entrèrent dans sa chambre et se mirent à danser, en faisant beaucoup de bruit.

Fabert leur dit : « Messieurs, vous savez les usages ; la chambre est à moi ; il y en a d’autres dans l’auberge, je vous prie de vous en accommoder. — Monsieur, répondit Rantzau qui ignorait à qui il avait affaire, dormez si vous pouvez ; pour moi, je veux me réjouir. » Fabert, choqué de cette réponse, se leva en fureur. Rantzau dit en riant : « L’affaire est sérieuse ; monsieur prend ses chausses. » A ces mots Fabert, en chemise et nus pieds, fondit sur lui l’épée à la main.

Abraham de Fabert d'Esternay

Abraham de Fabert d’Esternay

Mais Rantzau et Laquenay le mirent entre eux, de sorte qu’il ne pût porter aucun coup à l’un qu’il ne fût blessé par l’autre. Au bruit de la confrontation, les gens de l’hôtellerie accoururent et, en entrant, désarmèrent Laquenay qui se tenait près de la porte. C’est alors que Fabert, quoique percé de quatorze coups d’épée, se jeta sur Rantzau, le saisit au corps, le renversa, et lui mettant l’épée sur la gorge, dit : « Quel est ton nom ? Misérable, demande-moi la vie, ou je te tue. »

Rantzau ne répondit point. L’hôte s’écria : « M. de Fabert, je le connais, il s’appelle Rantzau. » Au nom de Fabert, Rantzau dit : « Plût à Dieu que je fusse mort ! Qu’ai-je fait ? — Sauvez-vous, jeune étourdi, ajouta Fabert, et tâchez de vous dérober au châtiment honteux que la justice réserve aux assassins. »

On avait eu la précaution de fermer les portes de l’auberge, et main forte arrivait pour arrêter les coupables. Fabert, sollicitant l’hôte pour qu’il favorisât leur évasion, celui-ci refusa. Alors Fabert poussa la générosité jusqu’à leur indiquer les moyens de se sauver ; et lorsqu’il fut guéri de ses blessures, il alla solliciter leur grâce à la cour, et le roi la lui accorda.

 
 
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