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11 mars 1809 : mort de l’historien et littérateur Guillaume de Sainte-Croix

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11 mars 1809 : mort de l’historien
et littérateur Guillaume de Sainte-Croix
Publié / Mis à jour le dimanche 10 mars 2013, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 

Guillaume-Emmanuel-Joseph Guilhem de Clermont-Lodève de Sainte-Croix, était né dans le Comtat Venaissin, le 5 janvier 1746, d’une famille noble. Il partit en 1761 pour les îles du Vent, revint en France, et servit sept ans dans les grenadiers de France. Il quitta le service pour se livrer entièrement à l’étude. Il se consacra d’une manière particulière a celle de l’histoire. En 1777, il fut reçu membre de l’Académie des Inscriptions, et devint ensuite membre de la Classe d’histoire de l’Institut.

Elevé en quelque sorte au milieu de l’antiquité, de Sainte-Croix semblait en avoir adopté le noble caractère : il était austère dans ses mœurs, modeste dans sa conduite, sans autre ambition que celle de la gloire, sans autre passion que celle de la vertu. Cet excellent homme, si digne d’estime, de vénération et d’attachement, ne fut pas heureux, car la gloire n’est pas le bonheur. Il vit enlever, à la fleur de leurs belles années, des enfants chers à son amour et l’espérance de sa vie. Il en fut inconsolable, et sa douleur ne s’est jamais adoucie : il l’exprimait à ses amis avec une sensibilité touchante. « Hélas, disait-il avec amertume, je n’ai peuplé que des tombeaux ! Mais je me console en songeant que j’y descendrai bientôt moi-même. »

De Sainte-Croix a laissé plusieurs ouvrages sur l’histoire ancienne et moderne, et un grand nombre de Mémoires insérés dans le recueil de l’Académie des Inscriptions. Toutes ses productions sont remarquables par la sagesse et la profondeur des vues et par la vaste érudition de l’auteur ; mais l’ouvrage qui recommanda surtout son nom auprès de la postérité, est son Examen critique des Historiens d’Alexandre.

Ce sujet, qui semblait à peine suffire à une dissertation de peu d’étendue, fut pour lui la matière d’une grande composition. En paraissant ne considérer que les historiens d’Alexandre, il est devenu véritablement lui-même l’historien lumineux et profond de l’une des plus brillantes époques des temps anciens, et de l’un des plus grands hommes de tous les siècles.

 
 
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