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8 mars 1408 : apologie par le cordelier Jean Petit de l'assassinat du duc d'Orléans, frère unique du roi

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8 mars 1408 : apologie par
le cordelier Jean Petit de l’assassinat
du duc d’Orléans, frère unique du roi
Publié / Mis à jour le mercredi 6 mars 2013, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 

Ce fut dans la grande salle de l’hôtel royal de Saint-Paul, que Jean Petit osa prononcer cette apologie. Il déclara qu’il s’était chargé de la défense du duc de Bourgogne — qui avait assassiné Louis d’Orléans —, y étant obligé par serment depuis trois ans, et parce qu’étant petitement bénéficié, le prince lui avait donné bonne et grosse pension, dont il avait trouvé des dépens, et trouverait encore, s’il lui plaisait, de sa grâce : « Raison, certes, très digne d’un cafard », dit Pasquier.

Assassinat de Louis d'Orléans le 23 novembre 1407

Assassinat de Louis d’Orléans le 23 novembre 1407

Jean Petit s’efforça de prouver la légitimité, la nécessité du meurtre dans de certains cas : il la prouva par l’histoire, par l’écriture sainte, et par douze raisons en l’honneur des douze apôtres. Il conclut que le roi devoit avoir le duc de Bourgogne et son fait pour agréables, et avec ce le devoit guerdonner et rémunérer en trois choses : en amour, en honneur et en richesses, à l’exemple des rémunérations qui furent faites à monseigneur saint Michel l’archange, pour avoir tué le diable, et au vaillant homme Phinées qui tua Zambri.

Cet étrange plaidoyer fut publié sous le titre de Justification du duc de Bourgogne. Il s’éleva un cri général contre cette doctrine meurtrière ; mais le grand crédit du duc de Bourgogne mit à couvert Petit pendant quelque temps. Cependant, des écrivains de ce temps-là, Gerson à leur tête, dénoncèrent cette doctrine à Jean de Montaigu, évêque de Paris, qui la condamna, comme hérétique, le 23 novembre 1414. Le concile de Constance l’anathématisa l’année suivante, à la sollicitation de Gerson, mais en épargnant le nom et l’écrit de Jean Petit. Enfin, le roi fit prononcer, le 16 septembre 1416, par le parlement de Paris, un arrêt sanglant contre ce libelle, et l’université le censura.

Mais le duc de Bourgogne eut le crédit, en 1418, d’obliger les grands vicaires de l’évêque de Paris, pour lors malade à Saint-Omer, de rétracter la condamnation faite par ce prélat en 1414. Jean Petit était mort trois ans auparavant sa condamnation, en 1411, à Hesdin dans les Etats de son protecteur et de son protégé.

 
 
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