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7 mars 1809 : mort de l’aéronaute Jean-Pierre Blanchard

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7 mars 1809 : mort de l’aéronaute
Jean-Pierre Blanchard
Publié / Mis à jour le dimanche 6 mars 2016, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 

Blanchard, fils d’un tourneur, naquit aux Andelys, près de Rouen, le 4 juillet 1753. Il montra de très bonne heure un goût décidé pour l’art mécanique ; mais ses idées se rapportaient surtout à cette pensée, qu’on pouvait naviguer dans l’air comme sur l’eau. Il construisit un vaisseau ailé, et fit plusieurs essais infructueux. Au mois d’août 1782, ayant entrepris un voyage dans un de ces bateaux aériens, il publia une lettre très platement écrite, sur son expérience. Sophie Arnould dit à ce sujet : « Avec cet esprit-là, M. Blanchard s’ennuiera bien en l’air. »

Etranger aux sciences de la physique et de la chimie, il ne pouvait trouver le moteur principal de sa machine. Quand les frères Montgolfier, d’Annonay, eurent inventé le ballon aérostatique, Blanchard abandonna ses anciens projets, et se détermina à répéter les expériences qui avaient été faites, quelques mois auparavant, soit au Champ-de-Mars, soit aux Tuileries.

Blanchard et la traversée de la Manche en 1785

Blanchard et la traversée de la Manche en 1785

Sa première ascension eut lieu le 2 mars 1784, au milieu d’un concours immense de spectateurs. Dès ce moment, la vocation de Blanchard était décidée sans retour, et tous ses travaux tendirent à trouver le moyen de diriger les aérostats ; il ne put y parvenir entièrement, mais il fit une découverte très utile pour les aéronautes : c’est l’invention des parachutes, si habilement perfectionnés depuis, et si hardiment employés par Garnerin, ainsi que par sa fille.

On assure que Blanchard fit plus de soixante-dix ascensions dans sa vie : nous n’en donnerons pas la nomenclature ; seulement nous rappellerons qu’en 1785, il en exécuta une avec le docteur anglais Jeffries, et qu’il traversa la Manche, de Douvres à Calais ; ce qui le fit surnommer le Don Quichotte de la Manche. Plus heureux que le savant Pilâtre des Rosiers, Blanchard ne mourut point en exerçant un art périlleux ; mais sa femme, qui l’égalait en audace, ne partagea point son bonheur. On sait qu’elle périt le 6 juillet 1819, dans un ballon illuminé et garni d’artifice : cet aérostat ayant pris feu, l’infortunée qui le montait tomba, à demi brûlée et expirante, sur une maison de la rue de Provence.

 
 
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