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18 février 1654 : mort de Jean-Louis Guez, seigneur de Balzac

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18 février 1654 : mort de
Jean-Louis Guez, seigneur de Balzac
Publié / Mis à jour le samedi 16 février 2013, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Jean-Louis Guez, seigneur de Balzac, fit pour la prose française ce que Malherbe avait fait pour la poésie. Il lui donna du nombre, de l’harmonie et un caractère de noblesse et de majesté qu’elle n’avait pas avant lui ; mais il ne fut pas aussi heureux que Malherbe dans le choix du genre. Il appliqua ses talents au genre épistolaire, et Malherbe au genre lyrique. Malherbe ne pouvait mettre dans l’ode trop de pompe et de magnificence ; Balzac aurait dû mettre moins de travail, de prétention et d’emphase dans de simples lettres. Un historien célèbre les appelle des harangues ampoulées.

Balzac écrivait de Rome, à Bois-Robert, en parlant des eaux de senteur : « Je me sauve à la nage, dans ma chambre, au milieu des parfums. » Cette exagération est encore plus supportable que ce qu’il écrit ailleurs à un père affligé : « Votre éloquence rend votre douleur vraiment contagieuse ; et quelle glace, je ne dis pas de Lorraine, mais de » Norvège et de Moscovie, ne fondrait pas à la chaleur de vos belles larmes ? » Ce mauvais goût n’empêcha pas son style de plaire à d’illustres personnages. Christine voulut avoir de ses lettres, et Richelieu, alors évêque de Luçon, lui promit une abbaye de 10000 livres de rente. Mais devenu cardinal et ministre, il ne lui donna que 2000 franc de pension, à la vérité avec un brevet de conseiller d’Etat et d’historiographe du roi. Ce qui fit dire à Balzac : « Qu’il voyait bien qu’il ne serait jamais abbé à moins qu’il ne fondât lui-même une abbaye. »

Il avait souvent sur sa table plus de cinquante lettres qui demandaient des réponses, mais des réponses faites pour être montrées, copiées, imprimées. Il y en a quelques-unes de lui, pleines de celte mélancolie douce qui vaut mieux que toute la gaieté du monde. Stoïcien par principe et par humeur, il avait de l’élévation dans l’esprit et dans l’âme ; quelquefois il a pensé comme Montaigne ; c’est lui qui a dit : « Il n’y a que la première mort, non plus que la première nuit, qui ait mérité de l’étonnement et de la tristesse. » Et ailleurs : « L’absence qui sépare ceux qui vivent de ceux qui ne vivent plus est trop courte pour mériter une longue plainte. »

Sa célébrité n’empêcha pas le P. Goulu, général des Feuillants, d’inculper ses mœurs et sa religion, pour avoir dit qu’il y a des moines qui sont dans l’Eglise ce que les rats étaient dans l’arche. » Balzac eut assez de raison pour mépriser ces gladiateurs de plume, et pria même le chancelier Séguier de ne point arrêter leurs traits. Retiré dans sa terre de Balzac, sur les bords de la Charente, aux environs d’Angoulême, il se fit bâtir deux chambres dans le couvent des Capucins, où il passait une partie de ses jours, détrompé de toutes les illusions de la vanité. On prétend même qu’il en prit l’habit pour mourir. C’était la dévotion du temps. Il fut enterré dans l’hôpital d’Angoulême avec les pauvres, auxquels il légua 12000 francs.

Membre de l’Académie française, il y fonda un prix de cent livres, pour donner de deux en deux ans à celui qui ferait le discours de piété le plus éloquent. Le but de celte fondation était de former des orateurs chrétiens. Ce fut d’après le conseil de Duclos, que l’Académie crut devoir substituer à ces sujets moraux les éloges des hommes célèbres.

 
 
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