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30 décembre 1644 : mort du médecin et alchimiste brabançon Jean-Baptiste Van Helmont

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30 décembre 1644 : mort du
médecin et alchimiste
Jean-Baptiste Van Helmont
Publié / Mis à jour le vendredi 28 décembre 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Issu d’une famille illustre, né à Bruxelles le 12 janvier 1579, Van Helmont renonça de bonne heure aux emplois éminents, que lui promettaient son rang et sa fortune, pour se livrer tout entier à la science.

Doué d’une ardeur infatigable, d’un esprit inventif, d’une imagination active, mais déréglée, dès l’âge de vingt ans, il possédait une vaste érudition puisée dans les écrits des médecins grecs, latins et arabes. Dédaignant l’expérience, amant du merveilleux, crédule jusqu’à la superstition, il devait s’abandonner à toutes les illusions du paradoxe.

A peine avait-il achevé sa licence, que ses professeurs, éblouis par ses qualités brillantes, lui confièrent la chaire de chirurgie, dans l’université. Préoccupé d’une réforme dans les théories médicales, en opposition avec le Galénisme, Van Helmont allait mettre la main à l’œuvre, quand tout à coup une circonstance le dégoûte de la science, à laquelle il avait tout sacrifié ; il abjure solennellement la médecine, et quitte sa patrie. Après avoir erré pendant dix ans, Van Helmont rencontra un empirique sans lettres, qui lui donna quelques leçons de chimie expérimentale : il prit goût pour cette science, avec son emportement ordinaire, et, à l’exemple de Paracelse qu’il choisit pour modèle, il se mit à chercher dans la chimie le remède universel. Quelques préparations médicinales, obtenues en .opérant sur les fossiles, les animaux et les végétaux, lui parurent renfermer les vertus suffisantes pour composer sa panacée.


Jean-Baptiste Van Helmont

Ces succès rendirent à Van Helmont son ancienne passion pour la médecine : mais c’était une médecine nouvelle et toute de sa création ; il s’intitula Medicus per ignem, faisant allusion par là à la source d’où sortaient ses remèdes. Van Helmont s’étant alors marié avec une demoiselle noble, se retira dans la petite ville de Vilvorde, à deux lieues de Bruxelles. Là, renfermé dans son laboratoire, il s’occupa de ses travaux chimiques jusqu’à la fin de ses jours, se vantant d’avoir trouvé le moyen de prolonger la vie et la santé ; écrivant des théories extravagantes sur l’organisation intellectuelle et physique du genre humain, sur les causes et le traitement de nos maladies.

Van Helmont ne connaissait point les principes élémentaires de la chimie, science alors encore au berceau : il ignorait même l’art de manipuler ; en sorte que son noviciat dans ses expériences fut long et qu’il y courut souvent risque de perdre la vie, au milieu des explosions, des expansions gazeuses qui s’opèrent inopinément pour l’ignorant qui, procédant au hasard, ne les saurait prévoir. Ce chimiste finit cependant par devenir un habile manipulateur, et découvrir l’huile de soufre per campanum, le laudanum de Paracelse, l’esprit de corne de cerf, celui de sang humain, le sel volatil huileux, et beaucoup d’autres préparations chimiques, qui, selon lui, devaient remplacer les remèdes galéniques.

Ce fut l’époque où il prit à tâche de renverser les doctrines admises par les écoles. Plusieurs des critiques de Van Helmont étaient sans doute fondées ; mais ce qu’il proposait à son tour était moins raisonnable encore. Ce n’est pas ici le lieu d’exposer les rêveries de Van Helmont sur le duumvirat et l’archée, deux puissances qui, à l’en croire, se partagent le corps humain.

En dépit de tout ceci, il vit mourir ses quatre enfants et sa femme, sans pouvoir les sauver : lui-même, il périt à soixante-sept ans, martyr de sa doctrine ; atteint d’une violente pleurésie, il avait refusé obstinément de se faire saigner. Van Helmont était un homme d’honneur, et de bonne foi : sa fin le prouve. Il ne voulut jamais accepter les offres brillantes des empereurs Rodolphe II, Mathias et Ferdinand II, qui firent tous leurs efforts pour l’attirer à Vienne.

 
 
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