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28 décembre 1646 : mort du poète et académicien François Maynard

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28 décembre 1646 : mort du poète
et académicien François Maynard
Publié / Mis à jour le jeudi 27 décembre 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 

On peut compter Maynard parmi ceux qui ont annoncé le siècle de Louis XIV. Il reste de lui un assez grand nombre de vers heureux, purement écrits. C’est un des auteurs qui se sont plaint le plus de la mauvaise fortune attachée aux talents. Il ignorait que le succès d’un bon ouvrage est la seule récompense digne d’un artiste, et que si un bon écrivain ambitionne la fortune, il doit la faire lui-même.

Rien n’est plus connu que son beau sonnet pour le cardinal de Richelieu, et cette réponse dure du ministre, ce mot cruel, rien. Maynard, retiré enfin à Aurillac, fit ces vers, qui méritent autant d’être connus que son sonnet :

Par votre humeur le monde est gouverné,
Vos volontés font le calme et l’orage ;
Vous vous riez de me voir confiné
Loin de la cour dans mon petit ménage ;
Mais n’est-ce rien que d’être tout à soi,
De n’avoir point le fardeau d’un emploi,
D’avoir dompté la crainte et l’espérance ?
Ah ! si le ciel qui me traite si bien
Avait pitié de vous et de la France,
Votre bonheur serait égal au mien.

Depuis la mort du cardinal, il dit dans d’autres vers que le tyran est mort, et qu’il n’en est pas plus heureux. Si le cardinal lui avait fait du bien, ce ministre eût été un dieu pour lui : il n’est un tyran que parce qu’il ne lui donna rien. C’est trop ressembler à ces mendiants qui appellent les passants, Monseigneur, et qui les maudissent s’ils n’en reçoivent point d’aumône. Les vers de Maynard étaient fort bons ; mais il eût été plus beau de passer sa vie sans demander et sans murmurer. L’épitaphe qu’il fit pour lui-même est dans la bouche de tout le monde :

Las d’espérer et de me plaindre
Des Muses, des grands et du sort,
C’est ici que j’attends la mort,
Sans la désirer ni la craindre.

Les deux derniers vers sont la traduction de cet ancien vers latin : Summum nec metuas diem, nec optes.

Maynard est le premier en France qui ait établi pour règle de faire une pause au troisième vers dans les couplets de six, et une au septième, dans les stances de dix.

 
 
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