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18 décembre 1638 : mort du Père Joseph, l’éminence grise de Richelieu

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18 décembre 1638 : mort du Père Joseph,
l’éminence grise de Richelieu
Publié / Mis à jour le lundi 17 décembre 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 

Le P. Joseph, capucin, premier ministre des intrigues du premier ministre Richelieu, était fils de Jean le Clerc, seigneur du Tremblay. Après avoir voyagé dans l’Europe, avoir porté les armes, avoir fait une campagne sous le nom du baron de Mastée, il se fit capucin.

François Leclerc du Tremblay

François Leclerc du Tremblay

Il sembla ne s’être humilié ainsi que pour être exalté. C’était un homme en son genre aussi singulier que Richelieu même : enthousiaste et artificieux, voulant à la fois établir une croisade contre les Turcs, fonder les religieuses du Calvaire, faire des vers, négocier dans toutes les cours, et s’élever à la pourpre et au ministère.

On lui imputait les plus grandes violences du cardinal ; mais celui-ci a pris soin de le justifier par des violences égales exercées depuis la mort du capucin. Si celui-ci n’était pas l’instigateur des cruautés de Richelieu, il en fut du moins l’apologiste. Il contribua beaucoup à tranquilliser la conscience du roi, qui s’alarmait quelquefois des rigueurs dont on l’obligeait d’user envers son frère, son épouse, sa mère, et les principaux seigneurs de l’Etat.

Ce moine avait gardé sous sa robe la dureté que donnent les fonctions militaires. Un officier qu’il chargeait d’une commission délicate, réfléchissant après coup sur les ordres qu’il avait reçus, jugea que tous les cas n’avaient pas été prévus ; il revint sur ses pas, et trouva le père Joseph disant la messe ; il s’approche et lui dit tout bas : « Mais, mon père, si ces gens-là se défendent. — Qu’on tue tout, répondit l’ancien capitaine d’infanterie, et il continua sa messe. »

Le père Joseph, avant sa mort, avait aspiré au chapeau, et le chapeau lui était promis : on l’appelait par anticipation l’éminence grise. Le cardinal parut très occupé de lui dans ses derniers moments : il voulut l’avoir sous ses yeux, et le fit transporter à Rueil. Voyant que le malade, insensible à tout, ne paraissait faire aucune attention aux prières qu’on récitait à côté de son lit, il voulut le réveiller en lui parlant de ce qu’il aimait, c’est-à-dire des affaires d’Etat : « Courage, père Joseph, lui criait-il, Brisach est à nous. » Cette conquête ne put ranimer le père Joseph ; et le cardinal dit après sa mort : « J’ai perdu mon bras droit. »

On fit au père Joseph cette épitaphe :

Ci-gît au chœur de église
Sa petite éminence grise ;
Et quand au seigneur il plaira,
L’éminence rouge y gira.

On ne lui remarqua de tendresse, dit Anquetil, que pour les religieuses du Calvaire, qu’il institua.

 
 
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