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10 décembre 1508 : ligue de Cambrai

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10 décembre 1508 : ligue de Cambrai
Publié / Mis à jour le dimanche 9 décembre 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Celte ligue fut conclue contre les Vénitiens, entre le pape Jules II, l’empereur Maximilien, le roi de France et le roi d’Espagne. Ce fut un événement inouï jusqu’alors, que la conspiration de tant de princes contre une république, qui , trois cents années auparavant, n’était qu’une ville de pauvres pêcheurs.

Le pape Jules II, né à Savonne, domaine de Gênes, voyait avec indignation sa patrie sous le joug de la France. Un effort que fit Gênes en ce temps-Ià, pour recouvrer son ancienne liberté, avait été puni par Louis XII, avec plus de faste que de rigueur. Il était entré dans la ville, l’épée nue à la main ; il avait fait brûler, en sa présence, tous les privilèges de la ville ; ensuite ayant fait dresser son trône dans la grande place, sur un échafaud superbe, il fit venir les Génois au pied de l’échafaud, qui entendirent leur sentence à genoux ; il ne les condamna qu’à une amende de cent mille écus d’or, et bâtit une citadelle, qu’il appela la Bride de Gênes.

Le pape qui, comme tous ses prédécesseurs, aurait voulu chasser tous les étrangers d’Italie, cherchait à renvoyer tous les Français au-delà des Alpes ; mais il voulait d’abord que les Vénitiens s’unissent avec lui, et commençassent par lui remettre beaucoup de villes que l’Eglise réclamait. Ses propositions ayant été rejetées, Jules&bsp;II se servit alors, contre Venise, des Français mêmes, contre lesquels il eût voulu l’armer. Ce ne fut pas assez des Français, il fit entrer toute l’Europe dans la ligue.

Presque tous les potentats, ennemis les uns des autres, suspendirent leur querelle pour s’unir ensemble à Cambrai contre Venise. Jamais tant de rois ne s’étaient ligués contre l’ancienne Rome. Venise était aussi riche qu’eux tous ensemble. Elle se confia dans cette ressource, et surtout dans la désunion qui se mit bientôt entre tant d’alliés. Il ne tenait qu’à elle d’apaiser Jules II, principal auteur de la ligue ; mais elle dédaigna de demander grâce, et osa attendre l’orage. C’est peut-être la seule fois qu’elle ait été téméraire.

Les excommunications, plus méprisées chez les Vénitiens qu’ailleurs, furent la déclaration du pape. Louis XII envoya un héraut d’armes annoncer la guerre au doge ; il redemandait le Crémonais, qu’il avait cédé lui-même aux Vénitiens quand ils l’avaient aidé à prendre le Milanais.

Cette rapidité de fortune qui a toujours accompagné les Français dans les commencements de toutes leurs expéditions, ne se démentit pas. Louis XII, à la tête de son armée, détruisit les forces vénitiennes à la célèbre journée d’Agnadel, près de la rivière d’Adda. Alors chacun des prétendants se jeta sur son partage. Jules II s’empara de toute la Romagne : ainsi les papes qui devaient, dit-on, à un empereur de France leurs premiers domaines, durent le reste aux armes de Louis XII.

L’empereur, de son côté, s’empara de Trieste, qui est resté à la maison d’Autriche jusqu’à la paix da Presbourg. Il n’y eut pas jusqu’au duc de Ferrare et au marquis de Mantoue, autrefois général au service des Vénitiens, qui ne saisissent leur proie. Venise passa de la témérité à la consternation. Le sénat, excommunié par le pape, et opprimé par tant de princes, consentit à demander pardon au souverain pontife, qui leur imposa des pénitences, comme si Dieu eût ordonné aux Vénitiens de ne pas se défendre.

Jules II, ayant rempli son premier projet d’agrandir Rome sur les ruines de Venise, songea au second. Il voulait détruire en Italie tous les étrangers les uns par les autres, exterminer le reste alors languissant de l’autorité allemande, et faire de l’Italie un corps puissant, dont le souverain pontife serait le chef.

Il se ligue contre les Français avec cette même république de Venise qu’il venait d’opprimer par eux, avec le roi d’Espagne, le roi d’Angleterre, et avec les Suisses mécontents de ce que le roi de France leur avait refusé avec trop de hauteur l’augmentation de leurs pensions.

Trivulce, général de Louis XII, remporta d’abord de grands avantages sur les confédérés ; mais la perte de la bataille de Novarre, en 1512, obligea les Français à abandonner l’une après l’autre toutes les villes qu’ils avaient prises, du fond de la Romagne aux confins de la Savoie. Gênes reprit sa liberté ; il ne resta rien à Louis XII au-delà des Alpes.

 
 
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