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23 novembre 1673 : mort de l’historien et homme de lettres Antoine François Prévost d’Exiles, dit l'abbé Prévost

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23 novembre 1673 : mort de l’historien
et homme de lettres Antoine François Prévost
d’Exiles, dit l’abbé Prévost
Publié / Mis à jour le jeudi 22 novembre 2012, par Redaction
 
 
 

Antoine-François Prévôt d’Exiles, né en Artois, connu par ses romans et son Histoire générale des Voyages, étudia d’abord chez les Jésuites, et prit l’habit de cette société. Il le quitta au bout de quelques mois pour entrer dans la carrière des armes. Dégoûté de cette profession, il retourna chez les Jésuites, d’où il sortit encore pour rentrer dans l’état militaire. Quelques années s’écoulèrent dans les plaisirs de la vie voluptueuse d’un jeune officier.

La malheureuse fin d’un engagement trop tendre, l’ayant encore dégoûté du monde, il alla s’ensevelir dans l’ordre des Bénédictins de Saint-Maur. On le plaça à Saint-Germain-des-Prés, le centre de l’érudition bénédictine. L’étude amortit un peu ses passions, mais son cœur vivait sous la cendre. Tourmenté sans cesse par le souvenir des plaisirs qu’il avait goûtés dans le monde, il quitta Saint-Germain, sa congrégation et son habit, et alla chercher un asile en Hollande.

Il avait composé à Saint-Germain, les deux premières parties de ses Mémoires d’un Homme de qualité ; il les mit au jour, et le succès de cet ouvrage fut aussi utile à sa bourse qu’à sa gloire. Après diverses aventures et différentes courses, il sollicita son retour en France. Ses ouvrages lui avaient fait des protecteurs qui lui obtinrent cette permission ; il revint à Paris en 1734, y reprit le petit collet, et vécut tranquille sous la protection du prince de Conti, qui l’honora des titres de son aumônier et de son secrétaire.

Le choix que le chancelier d’Aguesseau fit de lui en 1745, pour la belle entreprise de l’Histoire générale des Voyages, lui donna une nouvelle considération. Le succès de ses ouvrages, la faveur des grands, le silence des passions, tout lui promettait une vieillesse douce et paisible, lorsqu’il périt d’une mort subite et affreuse en revenant de Chantilly.

Une attaque d’apoplexie l’étendit au pied d’un arbre dans la forêt ; des paysans qui survinrent, le portèrent chez le curé du village le plus voisin. On rassembla avec précaution la justice, qui fit procéder sur-le-champ, par le chirurgien, à l’ouverture du cadavre. Un cri du malheureux, qui n’était pas mort, arrêta l’instrument, et glaça d’effroi les spectateurs, mais le coup mortel était déjà porté ; l’infortuné Prévost ne rouvrit les yeux que pour voir l’appareil cruel qui l’environnait, et la manière horrible dont on lui arrachait la vie. C’est ainsi qu’il termina sa carrière aussi romanesque que celle de ses héros.

Ses principaux ouvrages sont : 1° les Mémoires d’un homme de qualité qui s’est retiré du monde, en 6 volumes. Ce roman renferme plusieurs récits intéressants ; la morale qui y règne est noble et utile, mais quelquefois déplacée, et presque toujours trop longue ; 2° Histoire de Cléveland, fils naturel de Cromwell, en 6 volumes. Cet ouvrage rempli de tant de beautés et de défauts, confirma le public dans l’idée que l’abbé Prévôt était fait pour peindre le noir et le terrible. On lui assigna la même place dans le roman, que Crébillon avait dans la tragédie ; 3° Histoire du Chevalier Desgrieux et de Manon Lescaut, roman dangereux, dont le héros est un jeune homme pensant bien et agissant mal, comme il y en a tant dans le monde ; 4° Histoire générale des Voyages depuis le commencement du quinzième siècle, en 21 volumes in-4°. Si l’abbé Prévost eût fait cet ouvrage en entier, il serait bien meilleur. La partie puisée dans les auteurs anglais est sans méthode et chargée d’inutilités et de répétitions.

L’abbé Prévost était un écrivain d’une imagination belle et riche. On ne peut lui refuser beaucoup d’esprit, et un esprit très facile.

 
 
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