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11 novembre 887 : déposition de Charles le Gros, empereur d’Occident et roi de France

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11 novembre 887 : déposition de
Charles le Gros, empereur d’Occident
et roi de France
Publié / Mis à jour le vendredi 9 novembre 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 

Charles le Gros, fils de Louis le Germanique, déjà empereur d’Occident en 881, avait succédé à Carloman, au royaume de France, l’an 884. Il réunissait sous sa domination presque autant d’Etats que Charlemagne ; mais il était trop faible pour soutenir une si grande fortune : elle l’accabla. Plus le sang de Charlemagne s’éloignait de sa source, plus il dégénérait. Charles le Gros fut. déclaré incapable de régner par une assemblée de seigneurs français et germains, qui le déposèrent dans une diète convoquée par lui-même.

Réduit à vivre d’aumônes, c’est auprès d’Arnould, bâtard de sa maison, que le sort avait élevé à sa place, qu’il fut forcé de mendier ces faibles et humiliants secours. « Vous êtes, lui dit-il, sur un trône que j’occupais il y a peu de jours... Considérez mon infortune, et ne souffrez pas qu’un roi de votre sang, et qui fut le vôtre, manque de ce que vous donnez aux pauvres. »

Arnould, possesseur tranquille de la plus belle partie de ses Etats, eut peine à lui accorder le revenu de trois villages. Ce prince dégradé ne put survivre à sa disgrâce ; le chagrin termina ses jours deux mois après cette affreuse catastrophe ; quelques-uns prétendent qu’il fut étranglé par les ordres secrets d’Arnould. Il mourut dans la troisième année de son règne et dans la neuvième de son empire. Ce fut un prince juste et bienfaisant, et dévot jusqu’à la faiblesse ; il fut malheureux, parce que, pour se soutenir sur un trône agité par tant d’orages, il fallait plus de talent que de bonté, plus d’esprit que de vertu. Il ne laissa point d’enfants légitimes : chose, dit un moderne, la plus essentielle au repos des souverains.

Il paraît que l’ordre de la succession n’était alors compté pour rien, puisque Arnould, fils naturel de Carloman, fut déclaré empereur, et que Eudes, comte de Paris, fut élu roi de France. Il n’y avait alors ni droit de naissance, ni droit d’élection reconnu. L’Europe était un chaos, dans lequel le plus fort s’élevait sur les ruines du plus faible.

La mort de Charles le Gros est la véritable époque de la chute de la famille des Pépin. Ce fut des débris de son trône que se formèrent ces principautés connues sous différents noms : en France et en Italie, les duchés et les comtés ; en Allemagne, les margraviats, les landgraviats. Ces récompenses, jusqu’alors amovibles, devinrent des Etats indépendants que s’arrogèrent les complices de la dégradation de l’infortuné Charles.

 
 
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