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5 novembre 1807 : mort du juriste et philosophe Joseph-Michel Servan

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5 novembre 1807 : mort du juriste
et philosophe Joseph-Michel Servan
Publié / Mis à jour le samedi 3 novembre 2012, par Redaction
 
 
 

Voué de bonne heure à la magistrature, Servan était né le 3 novembre 1737, à Grenoble, et, dès l’âge de vingt-sept ans, il fut pourvu d’une charge d’avocat-général dans cette ville. Il avait fait ses études à Paris, et s’y était formé à l’école des Encyclopédistes. A peine revêtu de son titre, il courut à Ferney, et, à propos de cette visite, Voltaire écrivait à Damilaville : « Il est venu chez moi un jeune petit avocat-général de Grenoble (...) C’est un bon enfant et une bonne recrue. » Deux ans plus tard , le petit avocat-général occupait la France et l’Europe : le Discours sur la justice criminelle, et le Réquisitoire dans la cause d’une femme protestante avaient fixé sur lui l’attention, éveillé l’enthousiasme.

Servan avait changé son siège de magistrat en tribune, d’où il appelait la réforme sur les lois de son pays : il donnait un exemple, qui sans être précisément un scandale, était du moins une grande nouveauté. Cet exemple ne manqua pas de trouver des imitateurs. Protégé, gâté même par l’opinion publique, Servan ne craignit pas de la combattre de front plusieurs fois. Dans une cause où un grand seigneur, ruiné par une actrice, demandait au parlement de le relever d’une obligation de cinquante mille livres, souscrite au profit de la concubine, Servan se prononça contre l’actrice : le public prit parti pour elle. Interrompu et prévenu que ses conclusions seraient sifflées, Servan déclara qu’il terminait son discours et sa carrière publique.

Dans sa retraite, il continua ses études et ses travaux, toujours consacrés au perfectionnement des lois : il publia une multitude de brochures et de discours académiques. Quand la Révolution éclata, Servan, nommé aux états-généraux par deux bailliages, s’excusa sur sa santé, et ne s’élança pas dans cette nouvelle arène, où son talent aurait pu briller. Nul ne se hâta davantage de signaler et de flétrir l’abus des doctrines révolutionnaires : on dit qu’il offrit de se joindre à Malesherbes pour la défense de Louis XVI.

Sous l’empire, appelé à présider le collège électoral de Tarascon, il refusa de siéger au corps-législatif, dont il était membre. Le style de Servan, d’ailleurs plein de majesté, d’élévation, de nerf, n’est pas toujours exempt d’une certaine enflure provinciale.

 
 
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