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1er novembre 1596 : mort de l’érudit et avocat Pierre Pithou

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1er novembre 1596 : mort de l’érudit et avocat Pierre Pithou
Publié / Mis à jour le mercredi 31 octobre 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 1 mn
 

Pierre Pithou était né le 1er novembre 1539, à Troyes en Champagne. Après avoir reçu une excellente éducation domestique, il vint puiser à Paris, sous Turnèbe, le goût de l’antiquité. De Paris il passa à Bourges, pour y acquérir, sous le célèbre Cujas, toutes les connaissances nécessaires à un magistrat. Comme il avait embrassé le calvinisme, il faillit être enveloppé dans le massacre de la Saint-Barthélemy. Devenu catholique l’année d’après, il fut fait procureur général en 1581, dans la chambre de justice de Guyenne.

Grégoire XIII, ayant lancé un bref foudroyant contre l’ordonnance de Henri III, rendue au sujet du concile de Trente, Pithou, dans un Mémoire éloquent, défendit avec autant de force que de raison la cause de la France et celle de son roi.

Henri IV trouva en lui un citoyen non moins zélé : Pithou, entraîné d’abord dans la faction de la ligue, fit ensuite tous ses efforts pour réduire Paris sous l’obéissance de son souverain. Il était de la société des beaux esprits qui composèrent la satire ingénieuse connue sous le nom de Catholicon d’Espagne ; satire qui fit autant de mal aux ligueurs que les armes d’Henri IV.

L’ouvrage le plus intéressant de Pithou, est son Traité des libertés de l’Eglise gallicane, qui a servi de fondement à tout ce qu’on a écrit depuis sur cette matière. Il a enrichi la république des lettres de quelques ouvrages anciens qu’il a tirés de l’obscurité, tels que les Fables de Phèdre. L’érudition de Pithou lui mérita le titre de Varron de la France ; il en était l’oracle, et son nom pénétra dans les pays étrangers. Ferdinand, grand-duc de Toscane, l’ayant consulté dans une affaire importante, se soumit à sa décision, quoique contraire à ses intérêts.

 
 
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