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26 octobre 1756 : mort de Roland-Michel Barrin, comte de la Galissonnière, officier de marine et administrateur colonial

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26 octobre 1756 : mort de
Roland-Michel Barrin, officier
de marine et administrateur colonial
Publié / Mis à jour le lundi 22 octobre 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Roland-Michel Barrin est passé à la postérité sous le nom de comte de la Galissonnière. Ce nom était déjà honorablement connu dans les annales maritimes, lorsque Barrin le rendit illustre.

Roland-Michel Barrin, comte de la Galissonnière

Roland-Michel Barrin, comte de la Galissonnière

Né à Rochefort, où commandait son père, il s’embarqua encore enfant, et gagna tous ses grades sur le pont de son navire, plus noblement, mais plus lentement qu’il ne l’eût fait dans les antichambres de Versailles.

Après trente ans de service actif, il obtint cependant les épaulettes de capitaine de vaisseau. Nommé, en 1745, gouverneur du Canada, il déploya dans ce poste, que la négligence et l’impuissance de la métropole rendaient si difficile, autant d’habileté administrative que de talents militaires. Il lia, par une chaîne de forts, jetés le long de l’Ohio et du Mississipi, le Canada à la Louisiane, et fit réciproquement servir les deux colonies à la défense l’une de l’autre. Un plein succès récompensa la hardiesse de cette entreprise, et, malgré tous leurs efforts, les Anglais ne purent plus percer cette frontière armée, qui les contenait dans leurs limites.

Rappelé en France, en 1749, et emportant avec lui tous les regrets des Canadiens, la Galissonnière fut placé à la tête du dépôt des cartes de la marine ; puis il commanda des escadres d’évolution, et, dans l’une comme dans l’autre de ces fonctions, il rendit les plus grands services à la science nautique. Il recueillit bientôt le fruit de ses travaux, et les marins qu’il forma lui prouvèrent à l’occasion qu’ils n’avaient pas oublié ses leçons.

Après avoir commencé la guerre en Amérique par l’assassinat odieux de Jumonville, les Anglais l’ouvrirent en Europe (1756) par des brigandages et des actes de piraterie. Plus de trois cents vaisseaux français, enlevés en pleine paix, avaient déjà été conduits dans les ports de l’Angleterre, et le cabinet britannique s’efforçait encore d’amuser, par des explications menteuses, l’ambassadeur de France, assez naïf et assez loyal pour ajouter foi à des allégations présentées avec toutes les apparences de la sincérité. Irrité d’avoir été dupé et indigné de tant de perfidie, le ministre français résolut de prendre sa revanche par un coup d’éclat.

Une attaque fut préparée contre l’île de Minorque. Les Anglais s’en étaient emparés pendant la guerre de la succession d’Espagne, et ils avaient tellement fortifié le port Mahon, qu’ils le surnommaient le petit Gilbraltar. Richelieu, qui voulait réhabiliter par la gloire son nom flétri par la débauche, garantit le succès de l’expédition, si on lui confiait trente mille hommes et douze vaisseaux de ligne commandés par la Galissonnière.

Une escadre, forte des douze vaisseaux demandés, de quelques-frégates et de cent cinquante transports, sortit de Toulon, au commencement du mois d’avril. Une tempête la dispersa, mais l’amiral, étant parvenu à la rallier et à la conduire à sa destination, jeta l’armée de terré sur le rivage de Minorque, et s’établit en croisière pour intercepter les secours qu’envoyait l’Angleterre. Le 20 mai, l’amiral anglais Byng, à la tête de quatorze vaisseaux, essaya de rompre la ligne de bataille que lui présentait la Galissonnière. Trois fois il renouvela son attaque, et ce ne fut qu’après avoir essuyé des pertes considérables qu’il se décida à se retirer.

Cette résistance opiniâtre répandit le plus vif éclat sur le nom de la Galissonnière. Depuis si longtemps la marine française était malheureuse qu’il semblait que tout ce qu’on pouvait demander aux amiraux, c’était seulement d’être vaincus avec le moins de déshonneur et de dommage possibles. Les événements, qui furent les conséquences de cette victoire, lui donnèrent aussi une importance qu’elle ne méritait pas comme fait d’armes. Le petit Gibraltar capitula un mois après la bataille, et l’amiral anglais paya de sa vie le crime de n’avoir pas vaincu. Les Anglais voulaient établir en maxime générale qu’à force égale le pavillon britannique devait toujours l’emporter, et que le contraire ne pouvait arriver que par la faute d’un homme.

Le bâton de maréchal de France attendait la Galissonnière à son retour, mais il mourut sans savoir que cette noble récompense lui était accordée. La Galissonnière possédait les vertus et les qualités, qui, chez les marins, ont un caractère et un attrait tout particuliers. Il était bon, loyal, généreux, plein de bravoure et d’énergie, et le plus grand cœur battait sous sa chétive enveloppe. « Il faut, lui disaient les sauvages du Canada, frappés d’étonnement à la vue de sa taille petite et contrefaite, que ton âme soit bien belle pour qu’on t’ait nommé chef, toi, dont le corps est si faible. ».

 
 
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