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27 septembre 1660 : mort de Saint-Vincent de Paul

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27 septembre 1660 : mort
de Saint-Vincent de Paul
Publié / Mis à jour le lundi 24 septembre 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Vincent de Paul, né à Pouy, au diocèse de Dax, le 24 avril 1581, de parents obscurs, fut d’abord employé à la garde de leur petit troupeau ; mais la pénétration et l’intelligence qu’on remarqua en lui, engagea ses parents à l’envoyer à Toulouse.

Après avoir fini ses études, il fut élevé au sacerdoce en 1600. Un modique héritage l’ayant appelé à Marseille, le bâtiment sur lequel il s’en revenait à Narbonne, tomba entre les mains des Turcs. Il fut esclave à Tunis, sous trois maîtres différents, dont il convertit le dernier. S’étant sauvés tous deux sur un esquif, ils abordèrent heureusement à Aigues-Mortes en 1607.

Le vice-légat d’Avignon, Pierre Montorio, instruit de son mérite, l’emmena à Rome. L’estime avec laquelle il parlait du jeune prêtre français l’ayant fait connaître à un ministre de Henri IV, il fut chargé d’une affaire importante auprès de ce prince, en 1608. Louis XIII récompensa, dans la suite, ce service, par l’abbaye de Saint-Léonard de Chaumes.

Après avoir été quelque temps aumônier de la reine Marguerite de Valois, il se retira auprès de Bérulle, son directeur, qui le fit entrer, en qualité de précepteur, dans la maison d’Emmanuel de Gondy, général des galères. Madame de Gondy, mère de ses illustres élèves, était un prodige de piété. Ce fut elle qui lui inspira le dessein de fonder une congrégation de prêtres, qui iraient faire des missions à la campagne. Vincent, connu à la cour pour ce qu’il était, obtint par son seul mérite la place d’aumônier général des galères en 1619.

Le ministère de zèle et de charité qu’il y exerça, fut longtemps célèbre à Marseille, où il était déjà connu par de belles actions. Ayant vu un jour un malheureux forçat inconsolable d’avoir laissé sa femme et ses enfants dans la plus extrême misère, Vincent de Paul avait offert de se mettre à sa place ; et, ce qu’on aura peine sans doute à concevoir, l’échange fut accepté, et le généreux Vincent resta quelque temps enchaîné dans la chiourme des galériens, et ses pieds restèrent enflés pendant tout le reste de sa vie, du poids des fers honorables qu’il avait portés. Saint François de Salles, qui ne connaissait pas dans l’Eglise de plus digne prêtre que lui, le chargea, en 1620, de la supériorité des filles de la Visitation. Après la mort de madame de Gondv, il se retira au collège des Bons-Enfants, dont il était le principal, et dont il ne sortait que pour faire des missions avec quelques prêtres qu’il avait associés à ce travail. Quelques années après, il accepta la maison de Saint-Lazare, qui devint le chef-lieu de sa congrégation.

« Sa vie ne fut plus qu’un tissu de bonnes œuvres (dit l’abbé Ladvocat) : missions dans toutes les parties du royaume, aussi bien qu’en Italie, en Ecosse, en Barbarie, à Madagascar, etc. ; conférences ecclésiastiques où se trouvaient les plus grands évêques du royaume ; retraites spirituelles, et en même temps gratuites ; établissements pour les enfants trouvés, à qui, par un discours de six lignes, il procura quarante mille livres de rente ; fondation des filles de la Charité, pour le service des pauvres malades. Ce n’est là qu’une esquisse des services qu’il a rendus à l’Eglise et à l’Etat ; les hôpitaux de Bicêtre, de la Salpêtrière, de la Pitié ; ceux de Marseille, pour les forçats ; de Sainte-Reine, pour les pèlerins ; du Saint Nom de Jésus, pour les vieillards, lui doivent la plus grande partie de ce qu’ils sont. Il envoya en Lorraine, dans les temps les plus fâcheux, jusqu’à deux millions en argent et en effets. »

Avant l’établissement pour les enfants trouvés on vendait ces innocentes créatures dans la rue Saint-Landry, vingt sols la pièce, et on les donnait par charité, disait-on, aux femmes malades qui en avaient besoin pour leur faire sucer un lait corrompu. Vincent de Paul fournit d’abord des fonds pour nourrir douze de ces enfants : bientôt sa charité soulagea tous ceux qu’on trouvait aux portes des églises ; mais les secours lui ayant manqué, il convoqua une assemblée extraordinaire des dames charitables. Il fit placer dans l’église un grand nombre de ces malheureux enfants, et ce spectacle, joint à une exhortation aussi courte que pathétique, arracha des larmes ; et le même jour, dans la même église, au même instant, l’hôpital des Enfants-Trouvés fut fondé et doté.

Pendant dix années qu’il fut à la tête du Conseil de Conscience, sous Anne d’Autriche, il ne fit nommer aux bénéfices que ceux qui en étaient les plus dignes. L’attention qu’il eut d’écarter les partisans de Jansénius, l’a fait peindre par les historiens de Port-Royal comme un homme d’un génie borné ; mais ils n’ont pu lui refuser une vertu peu commune. Il travailla efficacement à la réforme de Grammont, de Prémontré, de l’abbaye de Sainte-Geneviève, aussi bien qu’à l’établissement des grands Séminaires. Vincent, accablé d’années, de travaux, de mortifications, finit une carrière pleine de bonnes œuvres et marquée par l’exercice de toutes les vertus.

 
 
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