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6 septembre 1652 : mort de Jean de Werth, un des plus célèbres mercenaires du XVIIe siècle

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6 septembre 1652 : mort de
Jean de Werth, un des plus
célèbres mercenaires du XVIIe siècle
Publié / Mis à jour le mardi 4 septembre 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Le redoutable Jean de Werth, comme le qualifie Scarron, conquit en France, vers le milieu et la fin du XVIIe siècle, une popularité de terreur, que pas un autre ennemi n’eut jamais l’honneur d’obtenir. Marlborough lui-même fut moins à la mode, et les grands-mères de nos arrière-grands-mères dataient tous leurs récits du temps de Jean de Werth. Car ce Jean de Werth, soldat de fortune, si pauvre et si obscur, que, n’ayant pas de nom à lui propre, il avait été obligé de prendre celui de son village, n’en baptisa pas moins de ce nom emprunté le temps où il vécut.

Jean de Werth

Jean de Werth

C’était le véritable homme d’armes du siècle de Duguesclin, à l’écorce rude et grossière ; et bien qu’il ait été général au service de l’Empire, ses exploits furent plutôt ceux d’un chef de partisans et de compagnies franches. C’étaient des coups de main hardis, des entreprises aventureuses, des prodiges d’activité et d’audace, qui le rendaient plus fameux que ne l’auraient pu faire des victoires savamment préparées et remportées dans les formes.

Depuis longtemps, il battait en Allemagne les Français et les Suédois, leurs alliés, et il occupait en France toutes les trompettes de la renommée populaire, lorsqu’en 1636, à la tête d’une bande d’Allemands, de Polonais, de Croates et de Hongrois, il fit une irruption en Picardie, à la manière dévastatrice des premiers Normands. La terreur des Français et la gloire du capitaine furent au comble, et tellement que, dès lors, c’était au nom de Jean de Werth qu’on prêchait la sagesse aux enfants mutins. C’était le Croquemitaine de l’époque, puisqu’à défaut de synonyme, il faut bien l’appeler par son nom.

Enfin, le célèbre aventurier fut fait prisonnier par le duc de Weimar, et envoyé en France. Ce fut un délire de triomphe et de joie ; les fêtes les plus brillantes l’accueillirent, et le Pont-Neuf, qui avait alors le privilège de chanter les circonstances, lança si beaux et si bons couplets, que la ville et la cour les répétèrent en chœur.

« On le logea, dit une lettre du temps, au château de Vincennes ; et, dès qu’il eut donné sa parole, on se fit un plaisir de lui laisser une entière liberté : il alla faire sa cour au roi, qui lui fit mille caresses ; il fut régalé par les seigneurs les plus considérables, et alla à tous les spectacles. Quand il restait à Vincennes, on lui faisait une chère magnifique, et les dames les plus qualifiées de Paris se faisaient un divertissement de l’aller voir manger. Il leur faisait à toutes mille honnêtetés, qui cependant se ressentaient toujours de l’Allemand et du soldat ; mais du moins il avait à leur égard toutes les manières polies dont il était capable.

« Il buvait admirablement, et n’excellait pas moins à prendre du tabac en poudre, en cordon et en fumée. Cet usage du tabac donnait beaucoup de dégoût à nos dames, qui avaient toutes, en ce temps-là, une aversion mortelle pour ce désagréable feuillage indien. » Après quatre années d’une joyeuse captivité, Jean de Werth, échangé, en 1642, contre le général suédois Horn, alla renouveler ses exploits sous les drapeaux de l’Autriche et de la Bavière, laissant en France une renommée que cinquante ans usèrent à peine.

 
 
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