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3 août 1644 : le prince de Condé gagne la bataille de Fribourg

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3 août 1644 : le prince de Condé
gagne la bataille de Fribourg
Publié / Mis à jour le jeudi 2 août 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Le prince de Condé, ayant sous lui les deux maréchaux de Grammont et de Turenne, dont le dernier jetait alors les fondements de sa haute réputation, gagne la bataille de Fribourg sur le célèbre Merci, retranché dans un camp inaccessible, sur deux éminences.

Ce fut la seconde victoire qui signala la haute valeur du grand Condé, et par laquelle il fit respecter la minorité de Louis XIV, dont l’Espagne et l’Autriche cherchaient à profiter pour démembrer la France. Le combat recommença trois fois, à trois jours différents. On rapporte que le prince de Condé jeta son bâton de commandement dans les retranchements ennemis, et marcha pour le reprendre, l’épée à la main, à la tête du régiment de Conti.

Il fallait peut-être une action aussi hardie pour mener les troupes à des attaques si difficiles et si meurtrières. Pour se faire une idée de ce combat terrible, il faut voir le tableau qu’en a tracé Bossuet, dans l’oraison funèbre du prince de Condé :

« Quel objet se présente à mes yeux ! Ce n’est pas seulement des hommes à combattre, c’est des montagnes inaccessibles ; c’est des ravines et des précipices d’un côté ; c’est de l’autre un bois impénétrable, dont le fond est un marais, et derrière, des ruisseaux, de prodigieux retranchements ; c’est partout des forts élevés, et des forêts abattues, qui traversent des chemins affreux ; et au dedans c’est Merci avec ses braves Bavarois, enflés de tant de succès et de la prise de Fribourg ; Merci, qu’on ne vit jamais reculer dans les-combats ; Merci, que le prince de Condé et le vigilant Turenne n’ont jamais surpris dans un mouvement irrégulier, et à qui ils ont rendu ce grand témoignage, que jamais il n’avait perdu un seul moment favorable, ni manqué de prévenir leurs desseins, comme s’il eût assisté à leurs conseils. Ici donc, durant trois jours, et à quatre attaques différentes, on vit tout ce qu’on peut soutenir et entreprendre à la guerre.

« Nos troupes semblent rebutées autant par la résistance des ennemis que par l’effroyable disposition des lieux ; et le prince se vit quelque temps comme abandonné. Mais , comme un autre Macchabée, son bras ne l’abandonna pas, et son courage irrité par tant de périls, vint à son secours. On ne l’eut pas plus tôt vu pied à terre, forcer le premier ces inaccessibles hauteurs, que son ardeur entraîna tout après elle. Merci voit sa perte assurée ; ses meilleurs régiments sont défaits, la nuit sauve les restes de son armée. Mais que des pluies excessives s’y joignent encore, afin que nous ayons à la fois, avec tout le courage et tout l’art, toute la nature à combattre : quelque avantage que prenne un ennemi habile autant que hardi, et dans quelque affreuse montagne qu’il se retranche de nouveau, poussé de tous côtés, il faut qu’il laisse en proie au duc d’Enghien, non seulement son canon et son bagage, mais encore tous les environs du Rhin. Voyez comme tout s’ébranle.

« Philisbourg est aux abois en dix jours, malgré l’hiver qui approche ; Philisbourg, qui tint si longtemps le Rhin captif sous nos lois, et dont le plus grand des rois a si glorieusement réparé la perte. Worms, Spire, Mayence, Landau, vingt autres places de nom ouvrent leurs portes. Merci ne les peut défendre, et ne paraît plus devant son vainqueur : ce n’est pas assez, il faut qu’il tombe à ses pieds, digne victime de sa valeur. Nordlingue enverra la chute, etc. »

 
 
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