15 juillet 1826 : clôture du Congrès de Panama

Le Congrès de Panama fut le commencement d’exécution d’une grande pensée, qui avait pour but l’union et la civilisation des nouvelles républiques américaines, émancipées du joug espagnol et portugais. Après plusieurs années de délais et de remises, l’ouverture du Congrès avait été fixée au mois de juin.

Malgré les invitations pressantes, adressées à tous les Etats, et appuyées de l’influence de Bolivar, les députés du Mexique, du Guatemala, de la Colombie et du Pérou se rendirent seuls à l’assemblée, qui par conséquent ne justifia pas la dénomination de Congrès général. Le 22 juin, le président, don Manuel Vidaurre, ouvrit les conférences par un discours, qui prêtait beaucoup à la critique sous le rapport de la forme et du fond.

Peu de jours s’étaient à peine écoulés, et déjà les effets du climat se manifestaient d’une manière alarmante : l’un des plénipotentiaires des Etats-Unis d’Amérique, et deux secrétaires du commissaire britannique, en furent victimes. En présence d’un tel danger, les députés se hâtèrent de conclure un traité de confédération perpétuelle entre les quatre Etats représentés, auxquels tous les autres Etats de l’Amérique auraient la faculté de se réunir dans un délai déterminé, et une convention fixant le contingent de chaque Etat pour contribuer à la défense commune.

Ces actes signés, les députés se séparèrent, en promettant de se réunir plus tard dans une ville voisine. Mais les traités conclus à Panama ne furent pas ratifiés par les parties contractantes, et le futur Congrès de Tacubayana fut remis à une époque indéfinie.