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15 juillet 1099 : prise de Jérusalem par les premiers Croisés

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15 juillet 1099 : prise de Jérusalem
par les premiers Croisés
Publié / Mis à jour le samedi 14 juillet 2012, par Redaction
 
 
 

La première croisade fut l’ouvrage d’un ermite, nommé Pierre, gentilhomme d’Amiens, qui, de retour d’un pèlerinage à la Terre-Sainte, et touché du malheur des Chrétiens d’Orient, échauffa tous les esprits, et les porta à cette entreprise incroyable.

Pierre alla d’abord trouver le pape Urbain II, auquel il remit une lettre de Siméon, patriarche de Jérusalem et des autres fidèles, par laquelle ils imploraient le secours des princes chrétiens contre les Musulmans qui les opprimaient. Urbain, touché de la lettre du patriarche, et du récit pathétique de l’ermite, publia dans le concile de Clermont, en 1095, une indulgence plénière en faveur de ceux qui se dévoueraient à la délivrance de la Terre-Sainte : cette entreprise fut nommée Croisade, parce qu’on cousait une croix d’étoffe rouge sur l’épaule gauche de tous ceux qui voulaient y prendre part.

Pierre, après avoir pris congé du pape, parcourut l’Italie, la France et l’Allemagne, pour engager les princes et les peuples à porter la guerre en Palestine ; ses exhortations, munies de l’autorité pontificale, firent un merveilleux effet. Près d’un million de personnes de tout état, de tout âge et de l’un et de l’autre sexe, prirent la croix. L’éblouissante idée d’arracher les lieux saints aux infidèles, et les Chrétiens d’Asie à l’oppression ; les exhortations de ce Pierre, homme éloquent et sensible, qui peignait vivement les maux de ses frères, dont il avait été énergiquement frappé ; l’attrait de la nouveauté, l’ardeur de la chevalerie, l’empressement de beaucoup de brigands dévots d’aller chercher hors de l’Europe, la fortune, l’absolution et l’impunité, produisirent cette fermentation universelle, qui enleva tant de prélats à leurs sièges, tant de souverains à leurs Etats, tant de citoyens à leur pairie.

Pierre se chargea de conduire la première division ; car il fallut partager cette multitude en différents corps, et les faire partir successivement. L’ermite guerrier marchait à la tête de sa division, vêtu d’une longue tunique de grosse laine, sans ceinture, les pieds nus, avec un grand froc et un petit manteau d’hermite.

Après avoir essuyé sur la route divers accidents funestes et bien mérités, les croisés arrivèrent le 3 juin 1099, devant Jérusalem, réduits à vingt-un mille hommes de pied, et quinze-cents chevaux ; ils formèrent aussitôt le siège de la place, qu’ils forcèrent au bout de cinq semaines, un vendredi 15 juillet, à trois heures après midi, ce qui fut remarqué comme étant le jour et l’heure de la mort de Jésus-Christ ; mais les Croisés souillèrent leur triomphe, en passant au fil de l’épée la garnison et tous les habitants sans distinction ; puis rassasiés de carnage, ils déposèrent leurs armes ruisselantes de sang, et devinrent d’autres hommes.

On les vit nus pieds, la tête baissée, en chantant des hymnes, s’avancer vers le Saint-Sépulcre, et, les yeux baignés de larmes, se prosterner à la vue de ce monument sacré, l’objet de leur pénible et périlleuse expédition. Godefroy de Bouillon, qui avait commandé là croisade, fut élu roi de Jérusalem dans une assemblée des principaux seigneurs de l’armée ; la couronne passa dans la suite, faute de mâles descendants de Godefroy, dans la maison d’Anjou, et depuis à Guy de Lusignan, qui la perdit à la funeste journée de Tibériade (3 juillet 1187).

Ce fut à l’occasion de ces guerres que prirent naissance les ordres des frères hospitaliers et des teutoniques ; les fondateurs de ces derniers ordres auraient eu peine, dans la suite, à reconnaître leurs successeurs. Il n’y a eu que les hospitaliers qui, conservant l’esprit de leur première institution, ont toujours continué depuis à défendre la religion contre les entreprises des Turcs. Ce sont les chevaliers de Malte.

 
 
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