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12 juillet 1733 : mort de la femme de lettres Anne-Thérèse de Marguenat de Courcelles, marquise de Lambert, à Paris

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12 juillet 1733 : mort de la femme de lettres
Anne-Thérèse de Marguenat de Courcelles
Publié / Mis à jour le jeudi 12 juillet 2012, par Redaction
 
 
Temps de lecture estimé : 2 mn
 

Née à Paris en 1647, elle perdit, à l’âge de trois ans, son père, maître ordinaire en la chambre des comptes. Sa mère épousa en secondes noces l’ami et le compagnon de Chapelle, Bachaumont, qui se plut à cultiver les heureuses dispositions de sa belle-fille encore enfant. Fontenelle, qui a écrit sa vie, nous apprend qu’elle se dérobait souvent aux plaisirs de son âge pour aller lire en son particulier, et qu’elle s’accoutuma dès lors, de son propre mouvement, à faire de petits extraits de ce qui la frappait le plus.

Anne-Thérèse de Marguenat de Courcelles, marquise de Lambert

Anne-Thérèse de Marguenat
de Courcelles, marquise de Lambert

Ce goût ne la quitta, ni quand elle fut obligée de faire les honneurs de sa maison à Luxembourg dont son mari était gouverneur, ni quand, après sa mort, elle eut à essuyer de longs et cruels procès, où il s’agissait de toute sa fortune. Restée veuve, après vingt ans de mariage, avec un fils et une fille, tous deux très jeunes encore, elle conserva son bien à force de capacité et de courage, et elle établit dans Paris une maison, où il était honorable d’être reçu. « C’était, dit encore Fontenelle, la seule, à un petit nombre d’exceptions près, qui se fût préservée de la maladie épidémique du jeu ; la seule où l’on se trouvât pour se parler raisonnablement les uns les autres, et même avec esprit, selon l’occasion. »

Fontenelle lui-même, Lamotte, Saint-Aulaire, Sacy (le traducteur de Pline), et d’autres beaux esprits, fréquentaient celte maison, où étaient admis en même temps d’aimables gens du monde et de condition. Mme de Lamber, très délicate sur les jugements et les discours du public, et qui avait craint qu’on ne l’accusât de tenir un bureau d’esprit, vit sa sensibilité mise à une bien plus rude épreuve. Des copies de ses Avis à sa fille, et de ses Avis d’une mère à son fils, étaient sorties de ses mains ; on les imprima, et elle se crut déshonorée.

Les suffrages du public, constatés par des éditions nombreuses et des traductions, ne la rassurèrent point ; elle retira des mains d’un libraire, au prix qu’il voulut, toute l’édition d’un autre ouvrage qu’on lui avait dérobé. Courageuse, peu susceptible de crainte, excepté sur ce qui regardait les bienséances et l’opinion, amie zélée et attentive, obligeante en dépit des ingrats, les qualités de son âme surpassaient encore celles de son esprit. Fénelon avait une haute estime pour elle et pour ses écrits ; et il le lui témoigna dans quelques lettres qui nous sont restées. Après une vie toujours infirme et une vieillesse fort souffrante, elle mourut le 12 juillet 1733, dans sa quatre-vingt-sixième année.

Outre les Avis à sa fille et les Avis d’une mère à son fils, on a d’elle un Traité de l’amitié, un Traité de la vieillesse, des Réflexions sur les femmes, sur le goût, sur les richesses, des Discours sur différents objets, des Portraits, et une nouvelle intitulée la Femme ermite. Ses Œuvres ont été réunies en deux volumes en 1748, avec un abrégé de sa Vie. Tous les écrits qu’elles renferment, sont remarquables par la pureté du style et de la morale, l’élévation des sentiments, la finesse des observations et des idées, et, comme dit Fontenelle, par le ton aimable de vertu qui y règne partout.

 
 
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